Il appartiendra désormais au parquet de Paris de prendre ses réquisitions, avant la décision des juges d’instruction de renvoyer ou non les protagonistes en procès...
Une rencontre entre deux camps que tout oppose, des invectives, puis les coups mortels : l’enquête judiciaire sur la mort du militant antifasciste Clément Méric, causée par des skinheads en juin 2013 à Paris, s’est récemment achevée, ouvrant la voie à un possible procès.
Un symbole pour les « antifas »
Quatre skinheads sont mis en examen, dont deux pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, des faits passibles de la cour d’assises, et deux autres pour violences.
La mort de Clément Méric, 18 ans, devenu un symbole pour les « antifas », avait causé un vif émoi, faisant resurgir le spectre des violences de l’extrême droite, à l’époque où des groupuscules causaient déjà des incidents lors des manifestations contre le mariage homosexuel.
Alors ministre de l’Intérieur, Manuel Valls avait dénoncé un « assassinat » et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait promis de « tailler en pièces » ces groupuscules d’extrême droite.
Dans la foulée, le gouvernement avait dissous Troisième Voie, dont étaient issus les skinheads, et son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), que dirigeait Serge Ayoub, un vétéran de la mouvance.
Mais les juges d’instruction se sont orientés vers la thèse d’une bagarre qui tourne au drame. Ils avaient écarté une intention de tuer dans les mises en examen, notamment à l’égard des deux principaux mis en cause, Esteban Morillo, 23 ans, et Samuel Dufour, 22 ans, remis en liberté après plus d’un an de détention provisoire
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Dessin de Sani paru dans les dessins de la semaine du 28 juillet 2013 :