Devant l’évidence des massacres à Gaza, Rafah et maintenant en Cisjordanie, il ne reste plus que le mensonge. Heureusement, c’est la spécialité du gouvernement et de l’armée israéliens !
Le CEMA ne vient-il pas de déclarer, « Tsahal n’est pas en train de tuer à tout va et ne commet pas de génocide » ? Comme dans 1984, il suffit de tout inverser pour avoir la réalité. Sans rire, le lieutenant-général Herzi Halevi déclare :
« Nous agissons comme des êtres humains et, contrairement à notre ennemi, nous conservons notre humanité. Nous devons veiller à ne pas utiliser la force là où elle n’est pas nécessaire, à faire la distinction entre le terroriste et celui qui ne l’est pas, à ne pas prendre ce qui n’est pas à nous, un souvenir ou des armes, et à ne pas filmer des vidéos de vengeance. » (i24news)
La publication dans le New York Times des humiliations infligées aux Palestiniens, plus les accusations de génocide et d’apartheid venues de la CIJ, ont fait voler en éclats le narratif démocratique de Tel-Aviv. Mais le CEMA tient bon, enfonçant encore un peu plus son camp dans l’abjection :
« Nous ne sommes pas en train de tuer, de nous venger ou de commettre un génocide. Nous sommes venus pour vaincre un ennemi cruel, qui mérite la plus grande des défaites. »
Au moins, en 41, les nazis assumaient d’être des nazis. On revient sur Terre et en terre de France avec la sortie fracassante d’Élie Semoun, très discret jusque-là. L’ex-employé de Dieudonné a tenté une sortie, mais il a été repris de volée par Duval, toujours aussi piquant. La bulle Semoun a aussitôt explosé.
Les bombardements aveugles n'ont libéré aucun otage.
— Duval Philippe (@p_duval) February 24, 2024
Pour ceux qui ne connaissent pas cet humoriste, il participe régulièrement aux soirées flop de Rire contre le racisme sur France 2, organisées par l’UEJF, avec toujours un Noir de SOS Racisme pour noyer le poison. Ses spectacles aussi font un flop, car ses thèmes antiracistes éculés ne trouvent plus leur public.
Dernier flop en date, Élie a participé à la marche bourgeoise contre l’antisémitisme du 12 novembre 2023, une façon indirecte de soutenir la politique israélienne. On fait croire qu’il y a du monde, malheureusement, l’intervieweuse commet un petit lapsus, en parlant de « mini-festation ».
Sosie de Kiberlain : C’est vrai que c’est difficile quand on est dans une minifestation de s’apercevoir, mais là, c’est vrai qu’il y a beaucoup, beaucoup de monde. Ça vous rassure ?
Semoun : Ouais, c’est très rassurant, franchement. Pis je vois pas que des juifs. Vous êtes pas juif, monsieur ?
Monsieur : Non.
Semoun : Ben voilà, donc c’est parfait.
Aujourd’hui, et on arrêtera là la digression, Élie a été remplacé par Francis Lalanne dans le duo historique.
SAPERLIPOPETTE @OffLalanne @MbalaDieudo @BOROWSKIMIKE pic.twitter.com/vEgCgafzJL
— vl_plus (@vl_plus) February 23, 2024
Si en France on fait encore des blagues sur la situation, de l’autre côté de la Méditerranée, ça défouraille en permanence. Les Israéliens, dans leur entreprise de gain d’espace vital – Lebensraum –, ont déjà assassiné 30 000 Palestiniens et blessé 70 000 autres, avec en plus les hôpitaux bombardés et les camions d’aide humanitaire bloqués aux frontières. Euronews a du mal à prononcer le mot génocide, mais au moins, ses journalistes restent dans le factuel.
La grande déportation de 2,2 millions de civils non pas vers l’est mais vers le sud est en cours, et le PM israélien, en charge du génocide devant l’Histoire, parle déjà d’après-guerre.
La presse française, paralysée par sa culpabilité à l’égard des juifs lors de la Shoah, n’ose pas lever le petit doigt et relaye, mécaniquement, hypnotiquement, la propagande néonazie. Heureusement, il lui reste l’Ukraine pour saturer l’espace médiatique et se refaire une beauté déontologique. Merci Poutine !
Il y aura un avant et un après génocide.