Les trois folies sionistes gagnantes de ce mardi 31 octobre 2023 sont :

 Zemmour qui se rapatrie en Israël ;
 Yaïr Lapid qui accuse Netanyahou d’avoir prévu le coup du 7 Octobre ;
 la solitude de l’UJFP.

Cette semaine, notre Zemmour national a donc annoncé en grande pompe et à coups de choffar qu’il partait en Israël, mais il ne s’agit pas d’une fuite, encore moins d’une aliyah, malgré les désirs d’une partie de l’opinion. Une annonce aussitôt reprise de volée par notre avant-centre national, l’Olivier Giroud de la dissidence, spécialisé dans les coups de tête : Marcel.

Bien comprendre que Riton n’ira pas visiter le champ de ruines de Gaza, c’est d’ailleurs un peu dangereux car c’est la saison des bombardements, qui ne font pas de différence entre les combattants et les boucliers humains, pardon, les civils. Tout ce petit monde, à savoir deux millions de personnes, doit bouger son cul vers le sud, c’est-à-dire le désert, afin que les fous du Grand Israël construisent plus de colonies encore pour les envahisseurs.

Question  : qui va oser aller vivre là-bas, sur cette terre de sang, au milieu de guerriers arabes qui n’ont plus rien à perdre ? Quand on voit avec quelle célérité les juifs à double nationalité ont pris d’assaut les aéroports, le premier jour de l’attaque du Hamas...

Zemmour, lui, ne va pas aussi loin : il vient marquer des points pour devenir, peut-être un jour, Meyer Habib à la place de Meyer Habib. Il a avec lui les médias mainstream français, mais c’est à peu près tout : le reste de la population est horrifié par le massacre et la déportation programmés de la population palestinienne, carrément une Nakba 2.

Même si nous ne vivons pas en démocratie, le nombre finit par compter, et une minorité ne peut pas éternellement écraser une majorité. C’est valable là-bas comme ici, et ça devrait faire réfléchir un peu les adeptes de la vengeance aveugle.

En plus c’est le JDD qui le dit

« À la veille de Yom Kippour, le 20 septembre, j’ai publié un avertissement inhabituel contre une violente flambée de violences sur plusieurs scènes. Les documents de renseignement sur lesquels je me suis appuyé ont également été soumis à Netanyahou. Ceux qui ont apporté les renseignements sont les mêmes membres du système de sécurité que Netanyahou accuse désormais de ne pas avoir averti. » (Tweet de Lapid le 29 octobre 2023)

En Israël même, tout le monde n’est pas derrière Netanyahou, qui n’attendait qu’une étincelle pour lâcher le feu du ciel. Yaïr Lapid, sont principal opposant, l’accuse d’avoir ourdi cette guerre qui a fait en trois semaines plus de morts qu’en Ukraine sur la même durée. Les médias français qui comptaient un par un les civils ukrainiens qui mouraient sous les bombes russes, on ne les voit plus exhiber en hurlant le compteur des morts palestiniens...

Mais ça, le deux poids, deux mesures, c’est la norme, chez nous. Personne non plus pour reprendre de volée Amir Weitman, le likoudiste ultra qui voulait écrabouiller la Russie, coupable selon lui d’avoir soutenu le Hamas, ou de lui avoir donné le feu vert. Ce qui exonère évidemment la responsabilité de l’extrême droite israélienne, qui a tout fait pour développer l’opposition religieuse armée au détriment de la résistance palestinienne politique...

On l’a tous compris : peu à peu, le plan Netanyahou de nettoyage ethnique définitif de Gaza se précise. Le coût humain, pour ces criminels, importe peu, les victimes des deux camps, colons et Gazaouis, étant civiles, soit de la chair à canon.

Face à cette folie, qui prouve que les Folamour à la tête de l’entité israélienne sont capables de tout, jusqu’au délire apocalyptique « Samson » (c’est prévu dans leur Bible), une petite voix se fait entendre, en France, qui incarne la gauche juive pacifiste. Cependant, on dirait qu’elle est laissée en vie (médiatique) pour renforcer l’idée qu’Israël est une démocratie, et ses ressortissants, là-bas ou ici, des démocrates.

« Nous sommes au niveau du judaïsme organisé une des principales organisations, mais, il faut le dire, parce que le judaïsme laïc, par définition, est peu organisé en France. Alors, nous ne sommes pas les plus nombreux, mais ce qui nous a fait grandir, c’est la volonté de ne pas être embrigadés dans un discours de soutien obligatoire, quoi qu’il fasse et quoi qu’il dise, du gouvernement israélien. »

Michèle Sibony, c’est pas Élisabeth Lévy : elle a sans doute pris conscience qu’un conflit durable serait intenable pour les 500 000 juifs français. Netanyahou, lui, emporté par sa folie talmudique, n’en a cure : il a annoncé que la guerre serait « longue et difficile ».