Nous sommes bien d’accord sur le fait qu’il faut passer à plus de radicalité.
Quant au RIC, c’est trop tôt. C’est un outil utile, après. Après la (contre) révolution, lorsqu’il s’agit de construire autre chose, surtout localement.
Mais, comme il le dit lui même, ce n’est pas en faisant lire des extraits du Capital ou des manifestes à lire, que le GJ deviendront radicaux.
Ils n’y parviendront pas, ou plutôt pas de manière large, celle du grand nombre.
Le grand nombre n’est pas nécessaire.
Ce qui est intéressant vient de la conscientisation, importante et rapide. Pointer du doigt certaines sources du mal et ce qu’il y a derrière, le pourrissement de l’Etat, typique de ce que sait produire la république, celle qui n’est pas la France. Certes cette conscience ne tape pas 100% dans Marx, mais elle donne de l’élévation politique, l’essentiel.
Et le niveau est tel qu’il suffit désormais à l’acceptation du grand nombre et de la "conscience humaine" d’un Coup, possible et réalisé. Avec les voleurs volés et les bandits sous les verrous, un ouf de soulagement, et des remerciements suivraient le Coup.
La république jacobine est vulnérable car concentre ses lieux de pouvoir, du haut desquels on domine tout, en premier lieu le ministère de l’Intérieur et quelques autres points névralgiques.
Le coup consiste à s’emparer de ces lieux.
Pour cela, le grand nombre n’est pas nécessaire. Mais une poignée d’hommes déterminés.
Alors peut être que ce mouvement de conscientisation a pour valeur de faire émerger cette poignée d’hommes.
Si vous voulez passer à la radicalité, il faut encourager la violence, être néo-proudhonien comme dirait F. Cousin, même s’il décrie ce réformisme, dont les marxismes se méfient. Par contre s’il y avait aujourd’hui en France un courant de pensée de source Sorel/Maurras et de teneur Cercle Proudhon, le Coup deviendrait possible.
Voila qui semble plus réaliste que le projet de l’abolition de l’Etat et du Capital.
Un Etat national fort (libéré de ses infiltrés anti-France, condition première), protecteur du bien commun, au service du peuple réel organisé le plus librement possible localement et un capital à orientation toute nationale pour financer le bien commun, nos entreprises, artisans, industries et technologies futures, nos agriculteurs et nos projets, ceux du peuple ; le tout avec une religion d’Etat pour affirmer notre culture. Cela serait déjà un grand pas vers le retour de la France.
Immortelle par sa création et sa mission historique.