Deux Gay pride pour le prix d’une. Et une guerre sans merci en toile de fond entre associations homo. C’est le scénario qui se joue à Marseille depuis la dissolution de la Lesbian and gay pride Marseille l’an dernier, décriée pour son opacité et son manque de démocratie.
Depuis, deux autres associations ont pris le relais sans réussir à s’accorder. En fait, c’est même la guerre ouverte entre Tous & Go et Fiertés de Provence, créées toutes les deux au début de l’année.
Chacune s’est battue pour avoir le label officiel de la Gay pride... mais une seule l’a obtenu en avril dernier : Tous & Go menée par par Christophe Lopez. Une grosse organisation soutenue par les collectivités locales et les associations traditionnelles type Aides, Amnesty ou Flag, qui représente les policiers gays. L’association organise donc la Gay pride officielle samedi 10 juillet.
Fiertés de Provence, qui fédère plutôt des associations de jeunes comme G-Stud, David et Jonathan ou Fag Aix, même sans label officiel a tenu à organiser sa propre Marche des fiertés ce samedi 3 juillet. "Parce qu’on n’a pas du tout la même philosophie que Tous & Go qui privilégie l’aspect commercial aux revendications. On a eu l’impression qu’ils reproduisaient les mêmes erreurs que par le passé", explique Alex Rigollier, responsable de la communication de Fiertés de Provence.
Entre les deux, aucun terrain d’entente ne semble possible. Chacune accusant l’autre de lui mettre des bâtons dans les roues. Des batailles aux enjeux pas toujours très lisibles pour la communauté homosexuelle marseillaise, qui risque donc de manifester divisée pour des droits qui n’ont pas à l’être.