Pas moins de 19.000 fonctionnaires grecs ont reçus depuis le début de la semaine un avis signifiant leur mise en "réserve de travail", préalable à leur licenciement, rapporte mardi le journal grec Ethnos.
"La création de la réserve n’est pas une mesure juste, mais elle doit être adoptée car il s’agit d’un des principaux engagements qui nous permettront de recevoir la prochaine tranche d’aide et de signer un nouvel accord de désendettement", a indiqué le ministre grec de la Réforme administrative Dimitris Reppas, cité par le journal.
La Grèce reçoit actuellement l’aide de l’Union européenne et du Fonds monétaire international en échange de mesures d’austérité qui comprennent notamment la création d’une "réserve de travail". Près de 30.000 fonctionnaires sur 750.000 seront mis en "réserve de travail" d’ici la fin de l’année, avec une baisse de 40% de leurs salaires. Au bout d’un an, ils seront licenciés.
La première vague de licenciements a affecté près de 12.000 fonctionnaires proches de la retraite, ainsi que 7.000 agents gouvernementaux, dont les postes seront supprimés ou fusionnés avec d’autres services, dans le cadre de la reforme administrative.
Les mesures d’austérité prises par la Grèce comprennent également une réduction des salaires et des retraites, l’augmentation des impôts, la privatisation de biens publics ainsi que des réformes structurelles.
Les ministres des Finances des Vingt-Sept ont approuvé hier une nouvelle tranche d’aide à la Grèce de 8 milliards d’euros. En outre, l’UE devra prochainement approuver un accord sur le deuxième plan d’aide et sur l’effacement d’une partie de la dette grecque, qui a été convenu fin octobre.