Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et candidat à la présidentielle, a déclaré dimanche sur RCJ qu’il ne voulait pas que la France devienne "un sous-Etat d’Allemagne, un Land allemand, une région allemande".
M. Dupont-Aignan, qui se veut "le candidat du protectionnisme intelligent", a de nouveau estimé que la sortie de l’euro était inéluctable "parce qu’on ne pourra pas continuer à payer des taux d’intérêts confiscatoires".
"Ca fait dix ans qu’on crève, voyez les entreprises. Un million d’emplois industriels perdus en France, et ça continue, les délocalisations continuent. Vous ne pouvez pas demander à un chef d’entreprise d’investir en France quand il sait que la monnaie dans lequel il vend ses produits à l’étranger est surévaluée de 30%", a-t-il dénoncé.
"Il y a bien un moment où il faut choisir", a insisté le député-maire de Yerres (Essonne) qui ne veut pas que la France devienne "un sous-Etat d’Allemagne", "un land allemand".
"Moi, je n’ai pas vocation à voir ma France transformée en une région allemande" et voir "qu’on fait travailler les Français en Allemagne". "Je n’ai pas le souhait de revoir ça", a-t-il asséné.
Dans une autre allusion historique, M. Dupont-Aignan a jugé que la Grande-Bretagne était "en train de faire ce qu’a fait l’Angleterre de l’entre deux guerres, quand la France avec Laval en 1935 faisait la politique de Fillon, ou Fillon fait la politique de Laval de 1935, c’est-à-dire une monnaie trop chère". "C’est à cette époque que la France a décroché, en 35... Pendant ce temps là, l’Angleterre avait laissé filer la livre pour exporter", a-t-il poursuivi.
S’agissant de l’élection présidentielle, il s’est dit "plutôt pour" la proposition de la candidate du Front national, Marine Le Pen, qui a demandé qu’on change la règle du jeu et que les parrainages des maires aux candidats à la présidentielle deviennent anonymes. Selon lui, une signature n’équivaut pas à "un soutien".