Le dialogue semble bel et bien rompu entre Disney et le gouverneur de Floride Ron DeSantis. L’entreprise a porté plainte ce mercredi contre le républicain, l’accusant d’avoir orchestré une « vengeance » envers le groupe, alors qu’elle estime avoir simplement fait usage de sa liberté d’expression.
Origine du conflit
Le conflit qui l’oppose à Ron DeSantis remonte à environ un an. L’année dernière, le gouverneur de Floride avait adopté une loi controversée, interdisant les enseignements sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre à l’école publique, surnommée par ses opposants « Don’t Say Gay » (« Ne parlez pas des gays », en français).
Disney, l’un des plus gros employeurs de l’État de Floride, avait finalement pris position contre cette loi après quelques réticences. Son PDG, Bob Chapek, s’était alors prononcé publiquement contre le texte, et le groupe avait annoncé suspendre ses dons aux organisations politiques de Floride, en soutien à la communauté LGBTQ+.
Il n’en fallait pas moins pour que le gouverneur Ron DeSantis, qui pourrait briguer l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle américaine de 2024, ait Disney en ligne de mire. Depuis la prise de position publique de Bob Chapek, il n’a de cesse de critiquer l’entreprise pour son « wokisme ».
Des « représailles » du gouverneur de Floride
Quelques semaines après les déclarations de Bob Chapek, la Floride a voté une loi, qui doit entrer en vigueur en juin 2023, supprimant le statut favorable dont bénéficie le parc d’attractions Disney World. Ce statut, octroyé au parc dans les années 1960, lui permettait de gérer ses activités en Floride de manière autonome, et de bénéficier de certains services publics comme le ramassage des ordures, tout en lui procurant certains avantages fiscaux. La fin de ce statut spécial a été promulguée en février 2023.
« Aujourd’hui, le juteux business du royaume enchanté touche enfin à sa fin », avait déclaré Ron DeSantis le jour de la promulgation de la loi. « Disney s’est prononcé contre quelque chose qui ne visait qu’à protéger les jeunes enfants », avait-il ajouté, accusant l’entreprise de vouloir imposer son « idéologie ».
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