En guise d’apéritif nous avions soumis à la sagacité de nos lecteurs, mais sans les aiguiller vers aucune hypothèse, un article de presse qui s’affairait à relayer un ragot (l’homosexualité chez les animaux) connaissant un succès croissant en notre époque de propagande LGBT et qui pourtant ne résiste pas à une critique honnête et sérieuse. Nous allons le démontrer.
Définitions
Toute analyse scrupuleuse se fonde sur l’édiction de définitions claires et non contradictoires. Ainsi, demandons-nous tout d’abord : qu’est-ce que l’homosexualité ?
L’homosexualité n’est pas la relation sexuelle entre deux êtres de même sexe. Cela peut paraître curieux mais la rigueur nous impose de l’écrire. Un homme en prison (ou une femme) privé d’activité sexuelle avec un partenaire qui se risquerait à quelques pratiques pédérastiques serait-il un homosexuel ? Assurément non.
L’homosexualité est précisément la fixation du désir sur un être de même sexe que soi. Mieux (ou pire), l’homosexualité est la fixation exclusive du désir sur un être du même sexe, à l’exclusion donc de l’autre sexe qui n’entraîne aucune réaction à caractère sexuel.
Ensuite il faut se demander ce qu’est la reproduction sexuée, sa particularité et ses avantages. Il se trouve que la Vie, une fois sortie de la cellule simple de type procaryote puis eucaryote, s’est dirigée vers la complexité d’êtres multicellulaires (éponges, vers, etc.) qui rapidement ont fait le choix (n’y voir aucune intention ni finalité – nous nous en tenons à une analyse neutre scientifique) de la reproduction sexuée.
La reproduction sexuée, si elle s’est imposée de façon généralisée chez les êtres supérieurs (en complexité), ne l’a pas fait par hasard. De très nombreux avantages y sont liés, dont la sélection naturelle qui permet d’améliorer de façon constante chaque espèce, chaque race.
Conséquences
Dès lors, que penser de cette fable urbaine exploitée à l’envi par une propagande qui ne s’embarrasse pas de la rigueur scientifique que le sujet impose pourtant ?
Les animaux ont-ils des comportements qui paraîtraient mimer ce qu’on appelle l’homosexualité chez l’Homme ? Il semblerait.
Les animaux expérimentent-ils pour autant un comportement homosexuel ? Sont-ils, au moins dans certains cas, homosexuels ? Assurément non.
En vertu des définitions citées supra, les animaux ne peuvent en aucun cas connaître de comportements homosexuels et encore moins être qualifiés d’homosexuels. En effet, ils contreviennent à tous les pré-requis :
1. Les comportements considérés d’homosexuels par abus d’anthropocentrisme de la part des propagandistes ne sont jamais exclusifs. On n’a jamais vu de singe bonobo refuser l’accouplement avec une femelle après avoir mimé un comportement homosexuel.
2. Le plus simple – et même le plus malhonnête – des éthologues fait la distinction entre un comportement de sexualité (la sexualité se définissant biologiquement comme évidemment hétérosexuelle car à visée reproductive) d’un comportement qui n’est pas sexuel. Or, tous les comportements paraissant homosexuels ont des objectifs toujours très clairs : apaisement social dans le cadre de tensions intersubjectives, attitude de soumission vis-à-vis d’une hiérarchie sociale, remerciements, etc.
3. D’ailleurs les comportements dits homosexuels chez l’animal sont très rarement (pour ne pas dire jamais) l’objet d’une pénétration anale (puisqu’en vérité les militants LGBT sous-entendent généralement une homosexualité masculine en nous montrant des coïts mais jamais des 69 lesbiens...) mais un simple frotti-frotta nécessaire à l’accomplissement des objectifs indiqués dans le point 2.
4. L’homosexualité étant d’une efficacité nulle en matière reproductive, aucune espèce animale survivante n’a pu privilégier ce choix (ou elle aura disparu).
5. Par conséquent, l’homosexualité même si on l’imaginait ponctuelle chez quelques individus, ne peut jamais subsister car elle s’éteint nécessairement avec la mort de l’individu qui ne se reproduit pas puisqu’en vertu de notre définition stricte, l’homosexualité ne connaît aucun désir pour l’autre sexe, et donc n’entraîne aucun acte reproductif instinctif (alors que chez l’homme on a vu des hommes homosexuels s’accoupler à contre-cœur avec des femmes dans le cadre d’un projet précis de parentalité – projet qu’on ne peut bien sûr pas prêter à un animal).
Apparté
On n’abordera pas ici le caractère génétique ou environnemental (c’est-à-dire l’éternel poisson de mer du « nature ou culture ») de l’homosexualité humaine. Mais l’on peut dire que :
soit l’homosexualité est génétique et nous ramenons notre lecteur aux points 4 et 5 ci-dessus,
soit l’homosexualité est environnementale, c’est-à-dire liée à l’environnement social et/ou à l’éducation et/ou la culture, et on n’aura aucune peine à exclure les animaux de ces processus « culturels » en ce qu’ils sont spécifiquement humains (même si nous ne nions pas bien sûr les conduites sociales et culturelles chez l’animal mais à un degré bien trop faible pour fabriquer un individu homosexuel comme cela pourrait être le cas chez un humain, pour qui adhère à la thèse environnementaliste : relation avec la mère, positionnement dans une fratrie, etc.).
Conscience et sexualité
Pressés de nous vendre l’homosexualité comme une sexualité naturelle, ses thuriféraires tombent dans l’erreur la plus élémentaire : pécher par anthropocentrisme. Car c’est aller très vite en besogne que d’imaginer les processus conscientiels de la girafe ou de l’éléphant de mer comme ceux de l’Homme.
En effet, la capacité de l’Homme à manier l’abstraction et créer du concept est unique parmi toutes les espèces animales. Même si certains singes, dauphins voire quelques oiseaux font montre d’une intelligence étonnante, en aucun cas ils ne savent manier les informations reçues en les subsumant sous des concepts.
Or c’est cette particularité qui change tout en matière de sexualité.
Chez l’animal, il n’y a que des réponses à des stimuli agréables ou désagréables et un instinct de reproduction qui le pousse à pratiquer une gymnastique reproductive sans savoir ni encore moins comprendre ce qu’il fait (mais on imagine aisément que s’il avait eu la mauvaise idée d’ignorer cet instinct il serait mort – ce qui est peut-être arrivé chez certaines espèces disparues ?).
Chez l’homme, la capacité de la conscience à penser sa pensée (c’est-à-dire le passage entre la conscience perceptive animale et la conscience réflexive humaine) constitue une révolution ! Le plaisir sexuel n’est plus vécu comme un présent agréable mais devient un concept que l’on peut manier dans le temps et dans l’espace : l’acte sexuel est un projet (drague, libertinage, etc.), mais l’acte sexuel c’est aussi un objet. Or, seule une conscience réflexive qui conceptualise l’objet de son désir (en en faisant un objet de conscience) peut entraîner un déplacement de la cible, et donc diriger son désir vers un autre objet.
Les exemples ne manquent pas : si la reproduction ne nécessite que le coït vaginal, on doit constater que l’objet du désir est parfois situé ailleurs. Ce déplacement topologique est spécifique à l’Homme. Non pas que l’animal n’aurait pas quelque plaisir aux pratiques buccales (par exemple), voire même pourrait s’y adonner, mais cela ne reste que le résultat d’un accident et jamais un projet (c’est-à-dire un fantasme, donc un désir).
Un autre exemple nous vient naturellement à l’esprit. En 2019, la plupart des hommes élevés à la pornographie (nés après 1985 environ) ne fantasment plus que sur les femmes intégralement épilées et s’horrifient des poils d’un sexe féminin naturel, comme le rappelle cet article relayé sur nos pages. Or, c’est pourtant bien notre spécificité humaine d’animal bipède qui a fait apparaître chez l’Homme les poils pubiens et axillaires (sous les bras) alors qu’ils sont totalement absents chez tous les autres animaux, y compris les singes ! Le poil pubien est le signe de fécondité rendu visible par la posture debout et seul lui peut et doit exciter le mâle humain.
Nous avons donc ici un magnifique cas de détournement de l’objet du désir (ici par la pression de la pornographie omniprésente et ses relents pédophiliques) : l’homme d’aujourd’hui n’est plus excité que par un sexe de petite fille (imberbe), ce qui contrevient à toute visée reproductive. Toute espèce animale atteinte par cette maladie civilisationnelle s’éteindrait en une seule génération !
L’homosexualité comme fétichisme
On l’a vu, chez l’Homme la sexualité, si elle reste aussi instinctive, a été investie par la conscience et l’objet (ou les objets) de désir, en tant qu’ils deviennent des objets de conscience conceptualisés, peuvent trouver des cibles qui s’éloignent de la seule cible que la Nature puisse privilégier : celle du partenaire du genre opposé et même, plus précisément, de son appareil génital comme objet de désir.
Cette dérivation de l’objet initial s’appelle le fétichisme. L’homosexualité est un fétichisme comme un autre. L’objet du désir n’est plus l’objet naturel. D’aucuns n’en pincent que pour les pieds, d’autres pour le latex, certains pour des choses moins recommandables.
C’est ainsi que toute transposition chez l’animal du fétichisme sexuel ne serait qu’un anthropocentrisme parfaitement hors-sujet.
La bisexualité comme dernier joker
Puisqu’il est donc facile de démontrer que l’homosexualité n’est pas et ne peut pas être un comportement animal, les commentateurs LGBT ou leurs relais médiatiques ont imaginé que l’animal était bisexuel. Ainsi il naviguerait dans une recherche de plaisir indistinct qui, presque par accident, se trouverait parfois hétérosexuel et donc reproductif !
Une fois de plus, tous les comportements animaux mimant une sexualité autre que reproductive ne sont que des conduites instinctives et liées à des aspirations primaires (plaisir, soulagement, etc.) ou des attitudes sociales (hiérarchie, apaisement, etc.).
C’est ainsi que – et nous nous répétons encore – toute transposition chez l’animal d’un comportement sexuel humain n’est qu’un anthropocentrisme parfaitement hors-sujet.
Ou de la propagande.
Conclusions sur la sexualité humaine
Qu’est-ce que nos analyses disent alors de la sexualité humaine non strictement hétérosexuelle ? Qu’elle est non naturelle (non physiologique dit-on en langage médical) en ce qu’elle est une pure création de la conscience humaine qui manipule l’objet ou les objets de ses désirs pour les faire dériver vers de nouveaux objets qui n’ont plus aucun rôle reproductif ni évolutif.
Que la bisexualité signe la capacité de l’homme à étendre la liste des objets de désir dans le cadre du fétichisme sexuel.
Que l’homosexualité stricte se situe aux confins du processus humain de dé-réalisation et de son aptitude à se détourner totalement du sujet désiré naturel.
Que la sexualité devient une activité récréative (car comme le rappelle Alain Soral, se faire enculer ne reste encore qu’une activité de loisir).
Toutes choses auxquelles la spécificité animale ne peut définitivement pas souscrire. CQFD.