Le Parlement européen a adopté cette semaine le « Rapport Tavares », très critique à l’égard de la Hongrie : 370 eurodéputés ont voté pour l’adoption de ce rapport, 249 ont voté contre et 82 se sont abstenus.
Auparavant, il avait été adopté par la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen (voir l’article). Pour le ministre des Affaires étrangères hongrois, János Martonyi, c’est la gauche européenne, notamment la gauche française et allemande, qui est derrière les critiques soulevées par Bruxelles. Selon le ministre cité par l’agence de presse hongroise MTI, les considérations politiques semblent avoir pris le pas sur les considérations légales dans l’approche des institutions européennes.
Le rapporteur du Parlement, le Portugais Rui Tavares, est d’ailleurs membre du groupe Verts/ALE dirigé par l’ancien militant d’extrême-gauche Daniel Cohn-Bendit et il était auparavant membre du groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique qui rassemble des partis de la gauche anticapitaliste, socialo-écologiste et communiste européenne. De son côté, le premier ministre hongrois Viktor Orbán était un dissident avant la chute du mur de Berlin et il critiquait depuis les années 90 la transition incomplète de la Hongrie à la démocratie et à l’économie de marché, une transition que le Fidesz cherche aujourd’hui à rendre définitive.
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