Je crois que la cousine du voisin de Poutine fréquentait parfois le même salon de thé que l’arrière-grand-mère d’un franc-maçon au 4e degré. Je crois donc qu’on peut oublier Poutine, qui d’ailleurs aimait bien Chavez, donc au revoir aussi Chavez.
Plus sérieusement, il faut juger les hommes sur leurs actes, et ne pas tomber dans l’essentialisme. Poutine et Chavez ne sont pas des résistants. Personne n’est résistant. Cela veut dire que personne n’entre définitivement et uniquement dans la catégorie de ceux qui font résistance à l’empire. Mais certains agissent dans le sens de la résistance à l’empire, et c’est bien suffisant.
Que Poutine soit citoyen d’honneur de la City de Londres, grand bien lui fasse. Ça ne disqualifie en rien ce qu’il fait concrètement pour la Russie, pour le Proche-Orient et pour la paix en général.
Que Chavez soit inspiré par un type franc-maçon, peu importe. Ce qu’il faut regarder, c’est ce qu’il a fait pour les Venezueliens et pour le reste du monde, et seulement cela. Si Chavez était un "panaméricaniste", c’est dans un contexte particulier, celui de l’Amérique du Sud, qui n’a rien à voir avec l’Union européenne comme destruction des nations. Chavez n’a jamais agi pour la dissolution du peuple vénézuélien et de ses traditions dans un grand ensemble standardisé qui permettrait l’essor d’un capitalisme sous domination américaine, comme dans l’Union européenne.
Donc, ne pas essentialiser ; ni les personnes, ni les concepts.