Né le 19 mai 1898 à Rome, Julius Evola est un philosophe italien, issu de la petite noblesse sicilienne, qui s’adonna également à la peinture et la poésie.
Grand lecteur de la Bhagavad-Gîtâ (l’un des écrits fondamentaux de l’hindouisme), mais aussi des textes bouddhiques, il s’intéressa aux écrits de René Guénon, devint l’ami de Mircea Eliade, se rapprocha du fascisme et œuvra au rétablissement d’un empire romain germanique dans l’esprit gibelin.
Judéophobe, mais se distanciant d’un « antisémitisme vulgaire », il défendit une conception spirituelle de la race, la « race de l’esprit ».
L’anniversaire de sa naissance
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Trois de ses ouvrages sont disponibles chez Kontre Kulture
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Révolte contre le monde moderne
Julius Evola nous propose ici de refaire avec lui le chemin. Car, à l’inverse de la vision moderne de l’homme, qui en fait un être ayant évolué à partir d’une souche commune à celle des singes, et continuant à évoluer vers une humanité et une civilisation toujours plus avancées et libérées de la matière par la technologie, selon la Tradition, le monde moderne est l’aboutissement d’une lente et longue chute, qui a vu une civilisation lumineuse, solaire, celle de l’Âge d’or, se dégrader, dégénérer, au gré des migrations et des métissages, pour aboutir à l’Âge sombre, l’âge des structures mécanisées et des masses, celui dans lequel nous vivons, et dont nous ne pourrons espérer sortir que par le renouvellement des cycles.
Dans les civilisations traditionnelles, où chacun est à sa place, garant de l’équilibre de toute la société, la hiérarchie n’est pas le fruit d’une « discrimination » injuste et arbitraire, car il n’est pas question de volonté humaine, mais d’une loi de nature : ce n’est pas la naissance qui détermine la nature, mais la nature qui détermine la naissance. Tout vient d’en haut. Ainsi, pour l’homme traditionnel, toute loi n’a de légitimité que si elle a un caractère divin ; dès lors, elle devient absolue. Aujourd’hui, c’est la force qui crée le droit, fluctuant au gré des vainqueurs, et les « valeurs » ne servent qu’à justifier une domination brutale au service d’une économie triomphante. Le monde moderne a privé l’individu de toute vision transcendante, il n’est qu’une forme anonyme, modelable, avec comme perspective ultime une humanité se prenant « elle-même pour objet de son culte ».
Alain Soral et Pierre de Brague présentent Révolte contre le monde moderne (juillet 2019) :
Révolte contre le monde moderne – Une conférence donnée par Monsieur K. à Lille (décembre 2019) :
La Doctrine aryenne du combat et de la victoire
Conférence donnée en allemand par Julius Evola le 7 décembre 1940 au palais Zuccari à Rome, La Doctrine aryenne du combat et de la victoire pose la question du dépassement de la condition humaine par la guerre, qui n’est que le reflet du combat éternel auquel se livrent les forces métaphysiques. Alors qu’il est généralement admis que « toute action dans le domaine matériel est limitative et que le domaine spirituel le plus élevé n’est accessible que par d’autres voies que celle de l’action », l’auteur nous rappelle qu’au contraire, pour les anciens Aryens, action et contemplation ne sont pas opposées, mais sont « deux voies distinctes pour parvenir à la même réalisation spirituelle ». Ainsi, le combat, lors de l’action suprême qu’est la guerre, est d’abord un combat intérieur, car celui qui, dans la « petite guerre sainte », la lutte armée, a su vivre une « grande guerre sainte », d’ordre spirituel, « celui-là a créé en soi une force qui le rend capable de surmonter la crise de la mort ».
Métaphysique du sexe
Après avoir traduit en italien "Sexe et Caractère" d’Otto Weininger, Julius Evola projeta d’en écrire une introduction qui devint, en 1958, un ouvrage à part entière : "Métaphysique du sexe". Métaphysique qui s’entend selon deux acceptions : elle est « l’étude de ce que signifient, d’un point de vue absolu, soit les sexes, soit les relations entre les sexes », mais aussi « dans un deuxième sens, en relation avec son étymologie, […] la science de ce qui va au-delà du plan physique ».« Chacun sait quel rôle joue le sexe à notre époque, au point qu’on pourrait parler, aujourd’hui, d’une espèce d’obsession sexuelle […]. Sous mille formes, la femme et le sexe dominent dans la littérature, le théâtre, le cinéma, la publicité, dans toute la vie pratique contemporaine. Sous mille formes, la femme est exhibée pour attirer et intoxiquer sexuellement, sans cesse, l’homme. » Régression d’une sexualité devenue animale qui a fait disparaître le sens profond de l’eros, dont les modalités subtiles permettent de transcender la conscience humaine. L’expérience amoureuse, fondée sur la polarité des sexes, nous lie ainsi aux énergies premières de l’univers ; expérience du sacré, pulsion reflétant le « mystère de l’Un », elle est une tentative, par un déconditionnement du Moi, d’échapper à notre propre finitude en retrouvant l’unité originelle perdue.
Pourquoi tant de haine ? #34 – Métaphysique du sexe de Julius Evola (avec Félix Niesche) (novembre 2020)