"J'ai vécu ce weekend comme un moment de sidération." Émotion, colère, appels à la paix... Lundi 9 octobre, trois jours après le début de l'attaque du Hamas en Israël, @LeHuffPost a suivi la marche parisienne en solidarité avec les victimes. pic.twitter.com/pt79dfpwuJ
— Le HuffPost (@LeHuffPost) October 10, 2023
Lundi 9 octobre 2023, une manifestation a été organisée par les associations juives pour soutenir Israël dans la tourmente actuelle et dénoncer les crimes du Hamas. C’est de bonne guerre, surtout quand on ne voit que la moitié des choses.
En toute innocence, les télés ont relayé l’opération et ont montré certains juifs français proférer un slogan pas très pacifique, « Israël vivra, Israël vaincra ! », tout en exigeant la libération des otages. Ce qui est totalement antinomique.
Pour libérer les otages, qui seraient entre 100 et 150, il faut négocier avec le Hamas, pas bombarder Gaza, qui va bientôt ressembler à Berlin en 1945.
BREAKING : Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu has told President Joe Biden that Israel has no choice but to launch a ground operation in Gaza.
"We have to go in. We can't negotiate now. We need to restore deterrence,” Netanyahu said.
The report claims that Biden did not… pic.twitter.com/xs9x285iYs
— Collin Rugg (@CollinRugg) October 9, 2023
Naturellement, ces bombardements sont chirurgicaux, ils ne touchent que des combattants du Hamas, mais pas leurs familles ni leurs enfants. On rappelle, à toutes fins utiles, que la moitié des habitants de Gaza sont des enfants...
Derrière ces paroles guerrières et le torrent de désinformation qui dégouline des médias, quelques voix s’élèvent pour tenter de calmer le jeu et recontextualiser le conflit. C’est le cas de Dominique Moïsi, qui, malgré une interview dans Le Point où il affirme, comme Élisabeth Lévy, que le conflit « s’apparente à un pogrom moderne », rectifie le tir sur France Info :
Moïsi : Il faut prendre du recul pour comprendre d’où vient cette barbarie, est-ce qu’elle n’est pas le produit d’une humiliation extrême ?
France Info : Le désespoir peut conduire à la radicalité, vous dites ?
Moïsi : Je n’ai plus rien à perdre, donc je sacifie ma vie, pour une cause. […] Je crois qu’il y a eu une dérive du côté israélien qui me paraît incontestable, vous avez l’entrée au gouvernement de personnalités d’extrême droite dont le comportement est carrément raciste. […] Elles sont une violation des principes même du sionisme.
Merci à Dominique Moisi pour ses paroles précieuses. pic.twitter.com/gj55b2G0mO
— Manuel Bompard (@mbompard) October 9, 2023
Ces petites voix de la raison qui s’élèvent au milieu du tam-tam pro-Israël actuel, sont bien sûr les voix de demain, à l’image de celles qui s’élevaient en 2021 contre l’injection, et qui, après deux ans de lutte, ont gagné la guerre informationnelle. Raisonner et tenir, là est la voie.