Pour la première fois, le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a accepté d’alourdir la pression fiscale avec une "taxe de solidarité" sur les revenus plus élevés. Les autres mesures fortes sont la fusion de provinces et communes et l’accroissement progressif de l’âge de départ en retraite des femmes à 65 ans.
Les coûts de la politique seront également réduits avec la suppression de 50’000 postes d’élus au niveau de l’Etat central et des collectivités locales. La productivité sera augmentée avec la suppression des ponts et le transfert automatique des fêtes nationales sur le lundi. Les transferts de l’Etat aux collectivités locales seront fortement réduits.
Pour lutter contre l’évasion fiscale, il deviendra obligatoire de déclarer les transactions de plus de 2500 euros. De sévères sanctions sont prévues pour les activités ne délivrant pas de factures ou de tickets de caisse, pouvant aller jusqu’à la fermeture.
"Le vote en conseil des ministres a été unanime", a indiqué le chef du gouvernement. Silvio Berlusconi a souligné que les nouvelles mesures "vont dans le sens de ce qu’avait souhaité la Banque centrale européenne" (BCE). L’Italie avait déjà adopté une cure d’austérité de 48 milliards sur trois ans à la mi-juillet.
La BCE a volé au secours de l’Italie en rachetant en début de semaine des titres d’Etat italiens, ce qui a permis une détente des taux. Mais la banque centrale a exigé en retour l’adoption rapide par Rome de nouvelles mesures d’austérité, énumérées dans une lettre "secrète" à M. Berlusconi.