L’anecdote racontée par le tireur américain Josh Lakatos dans le magazine ESPN illustre bien l’ambiance chaude qui règne habituellement au sein du village olympique durant les Jeux Olympiques.
A mi-parcours des JO de Sydney en 2000, lui et ses co-équipiers en avaient fini avec la compétition et le comité olympique américain leur avait demandé de quitter la maison dans laquelle ils logeaient et de rentrer au pays. Mais Lakatos n’avait aucune envie de partir. Il savait que de même qu’à Atlanta quatre ans plus tôt où il avait remporté une médaille d’argent, le village olympique était sur le point de tourner en orgie géante et pour rien au monde il n’aurait raté ça. Après avoir crocheté la serrure du bâtiment, il se réinstalle et en quelques heures, la rumeur de chambres vacantes dans le village olympique se propage.
"Le lendemain matin, raconte Lakatos, je le jure devant Dieu, j’ai vu sortir l’équipe du relais féminin du 4x100m d’un pays de type scandinave, suivie par des garçons de chez nous. Et je me suis dit : Merde, je les ai vues courir hier soir !"
"Je dirige un bordel dans le village olympique !"
Ainsi, durant huit jours, athlètes féminins et masculins ont défilé à toutes heures dans "la maison des tireurs", comme tout le monde l’appelait, avec arrêt obligatoire devant un sac de sport Oakley rempli de préservatifs fournis par la clinique du village. Au bout d’un moment, Josh Lakatos s’est même dit : "Je dirige un bordel dans le village olympique !". "Je n’avais jamais été témoin d’autant de débauche de toute ma vie !", se souvient-il.