Pourquoi jouer au jeu des 7 différences ?
Soral est un boxeur qui a appris à faire de la pédagogie et mettre sa capacité de conceptualisation innée au service de la vérité, grace (à cause) notamment à sa culture et son vécu.
Chouard est un professeur, c’est un pédagogue à la base, et en commencant l’analyse par l’autre bout il en arrive à donner quelque coups. L’approche des deux hommes est complètement différente, mais elle en arrive à peu près à critiquer les mêmes failles de notre système en fin de cycle.
Maintenant pour être tout à fait honnête, Soral a bien compris qu’il serait impossible de transitionner de notre système actuel à ce que prescrit Chouard, et qu’en cela il sert plutot à préparer les futures élites qu’à faire de la politique. Voir notamment la vidéo "de la politique" une des meilleurs interventions de Soral.
Le fait qu’au niveau d’abrutissement et déconscientisation où nous en sommes, la démocratie totale et véridique n’a que peu de chances d’accoucher d’un projet de société sérieux qui fasse du bien commun la plus grande valeur. Tant que la société individualisée et atomisée qui sert la dictature du marché continuera à être vue comme une avancée en termes de libertés, la somme des individus que nous sommes condamne tout projet de société à mourir dans l’oeuf.
Pour être bref, Soral explique bien que seul un passage par une dictature éclairée, ou tout simplement un retour de l’autorité en politique (pour ne pas effrayer trop de monde) permettra de nous sortir d’où nous sommes et de faire contre poids à 40 ans d’apologie d’anti-valeurs, ou de valeurs inversées. La "common decency" d’Orwell n’est plus "common" du tout, ça remet donc en cause tout un pan théorique de la démocratique conceptualisée, qui courre aujourd’hui le risque de n’etre qu’une démocratie du nombre soumise au marché. Une part d’aristocratie (légitime) dans ce monde d’arbitraire semble donc un must pour nous sortir de notre cauchemard 68ard.