Un entretien donné à l’association Culture Populaire en marge de la conférence « Mai 68-2018, 50 ans de révolutions colorées » donnée par Pierre-Antoine Plaquevent, Lucien Cerise et Jean-Michel Vernochet à Nice le 24 novembre 2018.
Un entretien donné à l’association Culture Populaire en marge de la conférence « Mai 68-2018, 50 ans de révolutions colorées » donnée par Pierre-Antoine Plaquevent, Lucien Cerise et Jean-Michel Vernochet à Nice le 24 novembre 2018.
ERFM | Novembre 2018 |10 | Politique |
Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet est l’une des nombreuses émissions d’ERFM, la radio en ligne et en continu d’Égalité & Réconciliation. Pour cette seizième émission, Jean-Michel Vernochet recevait Bernard Gantois pour une émission consacrée au phénomène des Gilets jaunes. Pour écouter et télécharger l’émission en podcast, rendez-vous sur le site d’ERFM (...)
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kontrekulture.com | Janvier 2015 | Michel Clouscard |1 | ÉconomieSocialSociologie |
Michel Clouscard (1928-2009) est un sociologue et philosophe français, proche du parti communiste. Professeur de sociologie à l’Université de Poitiers, marxiste, auteur de nombreux ouvrages, il a fait une critique radicale du libéralisme en prenant en compte les changements de processus de production d’abord, l’évolution de l’objet même de la production ensuite. Second volet d’un triptyque comprenant (...)
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Très bonne remise à niveau, mais sur Mai 68 il y a comme une erreur d’abord Mai 68 les masses en révoltes n’ont pas gagné elles ne se sont pas emparées du pouvoir comme lors des coups d’états de la bourgeoisie française de 1793 et de de la bourgeoise russe de 1917.
La révolution de mai 68 ne fut pas politique mais sociale et nous envoyons comme une résurgence avec les gilets jaunes. Jamais mai 68 ne proclama ou n’effectua une prise de pouvoir bien au contraire les seuls éléments de cette sorte furent la formations de comités populaires chargés de la gestion de la société. La révolution de mai 68 entrepris bien plutôt la dissolution de la politique dans des comités populaires et ébaucha la disparition de l’état. Aujourd’hui avec les "gilets jaunes " nous en sommes directement a ce point la contre-révolution libérale a ridiculisé la politique séparée et celle-ci ne tient plus et le peuple en devient conscient que par la force des bavards médiatique.
Celui qui ne saisit pas l’histoire concrètes des luttes de classes est obligé de la réduire à mille méli-mélo insipides et sans signification se ramenant à un infantile puzzle d’idées flottantes...
Le malentendu initial est le concept de grande révolution prolétarienne russe de 1917 : ce fut dans tous ses aspects un coup d’état militaire plus élitiste, plus autoritaire et plus anti-populaire que la plupart des coups d’état officiellement classés comme fascistes ou conservateurs ayant eu lieu par la suite, et où le peuple fut invité le plus exclusivement à ne faire qu’obéir aveuglément. Même le coup d’état mi-fasciste mi-conservateur chilien de 1973 dirigé par le général Pinochet, dont le caractère dictatorial abject est patent, se fit avec les applaudissements et la collaboration empressée de beaucoup plus de concours de peuple en pourcentage que n’en disposa et le régime Allende (35,6% de voix, pour la plupart peu enthousiastes, par refus de la droite de s’entendre pour un deuxième tour) et toute l’épopée révolutionnaire russe (ce d’un bout à l’autre de ce régime de droite impérialiste pro-américaine).
Le fait est aussi que le prolétariat français, de son côté, fut alors amené à croire au caractère authentique de cette révolution russe au point de croire manifester et défiler dans son sillage : le but de l’élite communiste qui veillait à la marche de cette marche était de l’amener par-delà la porte sans retour de l’empire soviétique qui devait s’étendre par étapes sur l’Europe pour mettre fin une fois pour toutes à l’esprit critique et créatif européen à la grande satisfaction des places-fortes financières anglo-saxonnes dont les pays garderaient seuls un fonctionnement démocratique limité.
Oui tout le long de cette longue marche que les ouvriers européens omirent par prudence de mener jusqu’au bout il y eut des conquêtes sociales de plus en plus spectaculaires, mais elles étaient achetées à crédit auprès des organisateurs de la marche, c’était autant de karma encouru de sujétion envers les forces communautaires qui voyant que le troupeau était plus craintif et plus futé que prévu proclamèrent leurs adieux au prolétariat et redirigèrent la longue marche vers l’empire Anglo-sioniste.
Il n’y a nullement à se bercer de nostalgie pour la glorieuse époque que Sartre fit durer au nom du slogan de ne pas désespérer Billancourt, il y a à s’en repentir et à comprendre que c’est Maurras qui aurait dû inspirer le peuple laborieux en tant qu’idéologue. Une immense part du karma du peuple de France vient de là : Marx encula Hitler sans doute mais une victoire par enculade est toujours une victoire du mal.
« une victoire par enculade est toujours une victoire du mal. »
Pas forcément, si c’est le bien qui encule le mal ! Pardonnez-moi mais vous avez éveillé en moi de vieux souvenirs de « La folle histoire de l’espace » de Mel Brooks.
En 1917 la Russie comptait peu de prolétaires, et une grande masse de paysans, Lénine et sa clique n’ont pas hésité à faire crever des millions de gens, c’était d’après eux le passage obligé vers l’avenir radieux du prolétariat.
Pour compléter vos dires, la révolution russe est définitivement morte à Kronstadt en 1921 les marins, soldats et ouvriers de Kronstadt, y compris de nombreux communistes déçus par la direction du gouvernement bolchevique demandent des réformes et dénoncent la dictature, Trotski envoie les soldats il y aura presque 5000 blessés 600 morts sans compter les noyades et ceux qui sont morts de froid.
Le pouvoir commun n’a jamais appartenu aux masses ni aux conseils, preuve s’il en est que le pouvoir fonctionne pour lui même.
Pour la redirection des masses, n’oubliez pas de signaler que l’Etat Soviètique était un capitalisme d’appareil, la production était entre les mains du pouvoir.
Un capitalisme sans propriété privée.
Seule la masse était la propriété privée de l’appareil.
Il faut cesser de toujours vouloir blâmer Marx, sa pensé tout comme celle de Luxembourg à été pervertis par les globalistes. Marx et Hitler : même combat.
Interroger Vernochet sur 68, si on veut. On a son avis d’ancien (cependant tout à déjà été dit par lui auparavant et par ailleurs). Pour le passé et l’exactitude historique on a Madame Sigaut au besoin. Je préfèrerais que Vernochet, interrogé à ce sujet, nous parle non seulement du merdier actuel, mais du merdier à venir.
Clouscard : défense réformiste staliniste du salariat du marché....
Cohn-Bendit:défense réformiste libertaire du marché du salariat...
Debord : défense révolutionnaire de l’abolition du marché et du salariat...
Des 10 millions de grévistes de 68 insoumis aux Gilets jaunes du retour de la lutte de classe...Comprendre Marx contre Lénine et abolir tous les capitalismes, mondialistes ou nationaux...
Tres bien dis monsieur vernochet, oui mai 68 fut une révolution,un mouvement intello de petits bourgeois d’enfant gaté : quand vous voyez les images d’archive de romain goupil ou de son pote daniel con bendit : vous voyez l’arrogance de petits bourgeois de gauche qui veulent une France libertaire:que dis je une europe libertaire sans frontières(deja) et sans discipline : le pire c’est con bendit,ce qu’il est devenu:un proche de macron,un mec qui insulte de facho les gilets jaune : c’est limite,qu’il ne les traitent pas de sale beauf.....................................oui con bendit est ce qu’il y a de plus répugnant historiquement parlant : c’est un fossoyeur de notre pays, de notre antion:et a l’époque,il s’est servi des ouvriers pour faire sauter la digue qu’etait l’ordre du général de gaulle.
MEME si il y a eu des choses positive et appréciable sorti de mai 68 : il y a eu beaucoup d’autres choses qui allait fracturer,diviser les gens des villes et des provinces avec du tapin pour les banlieues(victimisation, pour flinguer toute politique souveraine).
Cohn-Bendit n’a fait que fédérer les fainéants de France, les ouvriers quant à eux se battaient vraiment pour leurs acquis. Un vulgaire pédophile qui ose traiter des gens sains de fascho on aura tout vu, 68 a surtout été une excellente occasion pour les bourgeois de balancer de pavés sur des prolétaires. Maintenant ils s’amusent à balancer des pavés médiatique aux populos.
On se rend compte que les gens au pouvoir (Cohn-Bendit, Goupil, BHL,...) étaient dans la rue en 68. La révolte des gilets jaunes marque le début de la fin de l’ère soixante-huitarde, car leurs héritiers (Macron, Glucksmann) ne sont que des caricatures et ne font plus peur à personne.
Mai 68 a été récupéré et détourné politiquement par une bande de marchands orientaux, dont l’émissaire fut Cohn-Bendit. C’est aussi une de ces explosions périodiques en Europe contre l’ordre établi. L’Européen, en particulier le Français, travaille énormément, cultive sa terre, conçoit et souffre pour la planète et sa famille. Il se prend de temps à autre un congé ludique, part en pèlerinage, sur les mers, monte des barricades, etc. C’est son côté risque-tout, explorateur, tête brûlée, rien à foutre.
Les années 50 et 60 pouvaient être très artificielles, très matérialistes, très sottes parfois, du fait de la prospérité, de l’exode rural et de la déchristianisation. Il y eut une part d’élan métaphysique, voire mystique dans cet événement de mai a priori insignifiant, et accaparé par des parasites.
Les Européens ont de temps en temps des poussées de fièvre, mais ils devraient s’en arranger entre eux exclusivement. Eux seuls se comprennent et paient les dégâts qui s’ensuivent.
La déchristianisation a commencé dès 1789, au contraire ! De Gaulle a remis l’église au cœur de l’état.
En 68, les fils de bourgeois étaient sur les barricades avec cet escroc de Cohn-Bendit et les prolos, c’était surtout les CRS, majoritairement fils d’ouvriers et de paysans. Quand on remet ça en perspective, ça devient éclairant.
Sur les barricades il y avait certainement plus de fils d’ouvriers que de fils de patrons consulter les archives des journaux et vous verrez que 80% des gens raflés étaient des jeunes sans aucun rapport avec l’université. Mai 68 fut pour l’essentiel une révolte de la jeunesse ouvrière, la jeunesse étudiante en fut l’arrière garde. Lisez par exemple " de la misère en milieu étudiante" un pamphlet qui eut un succès considérable à cette époque. Et d’ailleurs ce fut tellement une révolution que De Gaulle en appela à l’armée qui se tenait prête, au alentour de Versailles, des dizaines de tanks attendaient sur le bord la route de rouler natch Paris. Il est ahurissant que des gens quasi contemporain de cette époque soient aussi peu renseigné et acceptent le phantasme d’étudiants entreprenants quoique ce soit, connaissant ce milieu dont le conformisme est de notoriété publique. Mai 68 préfigura la révolte des gilets jaunes - grèves déclenchées sans les syndicats - mépris des politiciens - appel à organiser de la démocratie locale. Changement de la famille du modèle hérité du jacobinisme bourgeois.
@ kabouli : ce fut une révolution bourgeoise (presque un euphémisme, du reste), les faits sont têtus. D’ailleurs, ça commence à ruer dans les brancards, en mars à Nanterre, sous le prétexte fallacieux d’accès aux dortoirs du sexe opposé...Outre que les fils de bourgeois ne sont pas nécessairement des fils de patrons, les révolutions connues jusqu’à présent sont rarement des mouvements populaires, ni a fortiori authentiquement ouvriers, ni d’ailleurs nationaux (l’influence de l’étranger, ses agents ou son pognon y sont fréquents). Toujours chercher à qui profite le crime, qui mène la barque : mutadis mutandis, ce n’est pas parce qu’il y eut des sans-culottes, manipulables petits soldats d’extraction populaire, qui faisaient la police à tous les carrefours, que la Révolution Française fut "prolo", loin de là...Que la clique gaulliste ait constitué, en 68 une ignoble caste affairiste qui faisaient gerber l’ouvrier est une chose, mais se poser la question de l’influence américaine sur la déstabilisation du pays (rôle de la CIA dans ce beau merdier estival ?), le rôle de théoriciens et agitateurs devenus aujourd’hui des rentiers engraissés farcissant l’actualité de thèmes sociétaux d’enfumage (mariage gay, puissance du LGBT, novlangue...), remarquer le nombre de jeunes Juifs à la manoeuvre à l’époque, et le cocufiage des ouvriers au final (10% d’augmentation pour faire semblant d’écouter et lâcher du lest puis hop...je te colle l’immigration de peuplement et le chômage de masse dans la face...), bref autant d’éléments qui permettent de "humer" l’odeur de la manipulation ab initio. Les GJ, en revanche, même s’ils finissaient par se faire circonscrire, ont bien la spontanéité et l’origine massivement populaire que leur envie mai68.
à Zouzou
Si Mai 68 avait été une révolution bourgeoise selon vos critères, le prétexte de l’accès au dortoir des filles aurait été plutôt l’accès à celui des garçons comme le recommande l’idéologie actuelle.
Quant à l’influence des juifs , bien que visible ,elle fut bien moins importante que l’influences des juifs dans l’entourage de Jésus et dans les début du christianisme. Il faudra vous y faire, il ne se passe rien d’important en occident et c’est une espèce de loi historique que les juifs n’y soient très présent. Cela a commencé en l’an 0 et cela se poursuit encore. Je ne vois pas en quoi c’est gênant ce qui est bien plus gênant c’est que ces évènements n’aient pas lieu.
Quant à l’influence américaine dont vous faites le deu ex machina de Mai 68, je serais bien curieux que vous m’apportiez des preuves.. ?.. à ma connaissance au contraire je sais que ce qui inspira les émeutiers de Mai 68 fut plutôt des critiques américains du système américain : l’influence d’ANDERS et de BOORSTIN sur Debord et les situationnistes sont aujourd’hui bien connue ( Clouscard et Michéa sur Egalité et Réconciliation en descendent directement sinon Soral lui-même).
Quand aux épigones dont vous faites mention n’empêchent que même si le christianisme produisit une église assez éloigné du message de Jésus il n’empêche qu’elle véhicula l’abolition de l’esclavage ( du moins en Europe …) et une conception de l’homme qui est encore aujourd’hui la matrice incomparable de tout ce qui se fait de meilleur mais aussi de pire dans le monde. Il faut vivre avec son temps et cueillir la rose de la vie dans la croix du présent.
Vous confondez la récupération bourgeoise de mai 68 avec le message véritable de cette époque. Mai 68 posa la question de la richesse réelle contre la richesse consommatrice que pose le libéralisme . Les gilets jaunes, eux aussi, montrent qu’une société peut être riche et même très riche sans que les hommes le soient eux mêmes. C’est pourquoi il existe une héritage direct entre les insurgés vaincus de mai 68 et leurs enfants et petits enfants déçus par ceux qui se sont présentés ignominieusement comme les héritiers de leurs parents et grands parents.
Encore pire ! ils veulent s’ériger en peuple divin, comme leur maître Lucifer, ils n’aspirent qu’à prendre la place de dieu afin de mener l’humanité à sa perte.
Je ne suis pas d’accord avec Vernochet quand ils dit qu’il y a un renversement naturel des rôles, les hommes pouponnent de plus en plus car ils ont été dévirilisés. La place d’un homme est au travail afin de subvenir aux besoins de sa famille, les femmes veulent chosifier les hommes en leur refilant les tâches ménagères.