Réalité virtuelle
Je viens de gouter à quel point, la réalité virtuelle, celle construite derrière l’écran d’ordinateurs, pouvait devenir fantasme. La schizophrénie a gagné le monde, le fait d’écrire ou de prôner un discours en ligne, et d’agir à l’opposé dans sa vie, n’est plus incompatible. Dans les faits, chacun trouvera toujours une raison, une excuse, pour se comporter à l’inverse des ses « convictions » : le travail, les déplacements, la grand-mère malade, mais à la fin, il n’y a qu’une seule réalité, ceux qui cèdent, et ceux qui résistent.
Attention, je ne suis pas naïf au point d’ignorer les trolls ou les techniques de désinformation, et appliquer une petite routine de vérification pour toutes informations qui peut nous porter préjudice est nécessaire.
Mon expérience est concrète, « IRL », dans la vraie vie, ou encore : en présentiel (existe-t-il des « résistants » qui utilisent ces mots de novlangue ?), les personnes qui se comportent comme ça, je les connais suffisamment pour être le témoin direct de la différence abyssale qui existe entre ce qu’ils écrivent et ce qu’ils font.
D’ailleurs, je leur en veux moins pour leurs actions (ou inaction) que pour l’écart entre paroles et actes. La nature d’une personne étant ce qu’elle est, il est difficile de reprocher son essence à un individu. Mais le fantasme du « trans », celui qui consiste à se faire passer pour un autre grâce au déguisement me répugne. Les dictons populaires disparus des conversations étaient du bon sens, et : l’habit ne fait pas le moine en faisait partie. Se déguiser, et se contenter de ce déguisement pour affirmer que l’on est autre est une maladie mentale.
Cette maladie mentale contemporaine permet de reprocher aux autres tous les défauts que nous ne voulons pas voir en nous. Le principe de l’inversion accusatoire, qui repousse encore et encore le moment inéluctable de l’apparition du miroir.
L’homme moderne est relégué au niveau d’un enfant de cinq ans. Il a oublié la différence fondamentale qui le place à part des autres animaux : connais-toi toi-même. Pour nous libérer de la condition d’esclave, nous devons avant tout reconnaitre que nous sommes esclaves et nous émanciper. Après, nous deviendrons de modestes exemples pour le monde que nous voudrions changer.
Le face à face approche, pas celui secondaire de la bataille contre l’ennemi, mais celui avec nous-mêmes, celui qui donne son sens à la vie : affronter qui nous sommes.
Libre selon l’esprit
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