Le gouvernement basque pourrait interdire de jouer au football pendant la récréation dans les écoles de cette région selon un plan directeur de prévention contre la violence et le sexisme.
Le gouvernement autonome basque prévoit de mettre en place le dénommé « plan de mixité et de prévention de la violence de genre dans le système éducatif ». En cas d’application de cette mesure, des centaines d’enfants pourraient être empêchés de jouer au football pendant la récréation, car cette pratique habituelle dans les écoles, est considérée comme sexiste par les promoteurs de cette initiative.
Des experts en éducation du gouvernement basque dirigé par Iñigo Urkullu pensent que jouer avec un ballon peut être mauvais en terme d’égalité des sexes et que cette pratique évince l’espace pour les filles et les enfants qui n’optent pas pour ce sport.
Ce plan de mixité va démarrer dans 50 écoles publiques, les centres de formation professionnelle pour adultes et les écoles privées. L’objectif de la restriction de la pratique du football est de lutter contre la répartition sexiste des espaces de loisirs à l’école.
Objectif : promouvoir l’égalité
Des experts en éducation de cette région considèrent que jouer au football et pas à d’autres sports est néfaste pour l’égalité des sexes.
Le but ultime serait d’obtenir que l’éducation « renforce le développement global de la population, indépendamment des rôles sexuels, l’orientation des élèves académiquement et professionnellement sans préjugés sexistes, et permette de détecter toute forme de violence et d’action fondée sur le sexe ».
D’ailleurs certaines écoles ont déjà pris des mesures en ce sens et ont mis en place des jours spéciaux par semaine pour jouer au football, comme dans le cas de Ibai ikastola, où les enfants ne peuvent jouer avec un ballon que le mardi et le jeudi, toujours dans le but de promouvoir l’égalité des sexes.
Le vice-ministre de l’Éducation, Arantza Aurrekoetxea considère que tous ces programmes visent à atteindre la « tolérance zéro en matière de violence masculine », mais aussi ajoute que « beaucoup reste à faire dans le système éducatif ».