Karl Zéro, qui s’est reconverti dans la chasse aux pédophiles, vient de lâcher une bombe dans l’affaire de la disparition du petit Émile. Pour l’instant, le grand-père en question est entendu par les enquêteurs.
Philippe Vedovini, le grand-père du petit garçon, placé en garde à vue avec sa femme et deux de ses enfants pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre » a été, de 26 à 28 ans (1992-1993), encadrant dans une école privée hors contrat, Saint-Jean-Bosco, qui dépendait de la communauté traditionaliste de la Sainte-Croix de Riaumont, à Liévin, Pas de Calais.
À ce titre, il avait été entendu en 2018 par la PJ de Lille, suite à des plaintes d’anciens élèves pour des faits de viols, d’agressions sexuelles et de maltraitances qui ont entrainés la mise en examen de onze prêtres et laïcs. Selon Libération « un plaignant, ancien pensionnaire, l’impliquait dans un viol avec un autre prêtre, qui a reconnu les faits. Philippe Vedovini a toujours nié avec vigueur, ce qui lui vaut le statut de témoin assisté dans la procédure. « Il a toujours contesté les faits à connotation sexuelle, mais il a reconnu des pratiques de l’époque, des claques, des coups de pied aux fesses », note à Libération son avocate, Isabelle Colombani. »
Bien entendu, ce monsieur bénéficie de la présomption d’innocence, mais ce passé violent au sein d’une institution traditionaliste catholique fait non seulement froid dans le dos, mais résonne particulièrement aujourd’hui.
Ceux qui accuseraient la presse d’être dure uniquement avec la religion catholique et complaisante avec les religions juive et musulmane en seront pour leurs frais, même si cette annonce (plutôt rare) date de mars 2023 :

Comme le dit une lectrice de Karl Zéro, il n’y a pas que dans les institutions religieuses que les enfants étaient ou sont persécutés.
La violence contre les enfants n'est pas seulement le fait des institutions religieuses , le préventorium de Chavaniac Lafayette en Auvergne était laïcs Déjà à cette époque les assistantes sociales venaient chercher les enfants dans les familles pauvres .
— Michelle Ciz (@michell33159) March 25, 2025
Derrière toutes ces affaires de maltraitance se profile l’immense dossier du placement des enfants en France. Le Figaro en parle ce 26 mars 2025, et prépare une série, tant il y a à dire. Nous en reparlerons. Car là, on n’est plus dans le fait divers de loups solitaires, mais bien dans de la maltraitance systémique, à l’image du traitement des anciens dans les Ehpad.
Le système de protection des enfants maltraités craque. Les révélations sur des violences dans les institutions ou les familles d’accueil – prostitution, agressions, négligences, suicides – se multiplient. Les travailleurs sociaux sont épuisés. Les magistrats débordés. Les départements accusent l’État de les abandonner. Alors qu’un rapport d’enquête parlementaire sera rendu par des députés de tous bords le 8 avril, Le Figaro décortique les grands enjeux du sujet avec cette série Enfants placés, la grande introspection.
Décidément, tout est en train de craquer, en France.