De nombreuses troupes ukrainiennes sont encerclées entre les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk par les forces des milices populaires du Donbass.
Le chef d’état-major général d’Ukraine a avoué qu’il n’y avait pas d’unités de l’armée russe dans l’est du pays. Or, les politiciens occidentaux préfèrent ne pas prêter attention à cet aveu.
Huit mille soldats ukrainiens sont encerclés par les milices populaires du Donbass. Des combats acharnés se déroulent ces derniers jours à Debaltsevo, entre Lougansk et Donetsk. Les militaires ukrainiens ayant essayé de prendre d’assaut la capitale de la république autoproclamée de Donetsk se sont retrouvés dans une chaudière. Ils poursuivent le pilonnage d’artillerie et de mortiers, leurs tireurs de précision tirent mais ils sont isolés. Ils ne reçoivent plus de munitions de combat, de vivres, de médicaments. « Ils peuvent rompre l’encerclement s’ils déposent bénévolement les armes », a déclaré le leader de la république populaire de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, qui est sur la première ligne du front. « J’appelle une fois de plus les militaires ukrainiens : déposez les armes et partez. Vous ne combattez pas contre ceux qu’il faut. Vous avez la chance de sauver votre vie. »
Le président ukrainien Piotr Porochenko a décrit en janvier au forum de Davos aux délégations étrangères les horreurs commises par l’armée russe dans l’est du pays et a demandé de l’argent pour opposer une riposte à l’agresseur et relever les territoires détruits.
Il s’avère maintenant qu’il n’y avait pas d’armée russe en Ukraine et c’est l’aveu du chef d’état-major général, le général Victor Moujenko. Il a dit lors d’un briefing que l’armée ukrainienne ne combattait pas contre les unités régulières de l’armée russe. Il n’y a que des faits isolés de participation de certains citoyens et militaires russes aux combats. Kiev a avoué pour la première fois à haute voix ce qu’ont constaté depuis longtemps les milices populaires et le Kremlin, souligne l’observateur militaire Victor Litovkine.
Le chef d’état-major des forces armées d’Ukraine est un homme qui doit connaître la situation sur le théâtre des opérations militaires. Il avoue l’absence de forces armées russes sur le territoire ukrainien, ce lui fait honneur. Dans le même temps, cela prouve à quel point faux et cyniques étaient les propos du président d’Ukraine Petr Porochenko, du secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, des politiciens américains qui prétendaient que les troupes russes combattaient en Ukraine.
Cependant, c’est sous ce mot d’ordre que l’Occident proclamait les sanctions à l’égard de la Russie, accordait les crédits et le concours militaire à l’Ukraine. Il est temps, semble-t-il, de présenter ses excuses et réviser les positions. Or, la déclaration du chef d’Etat-major général n’a rien changé. Cela confirme que le territoire de l’Ukraine est pour l’Occident, en premier lieu pour les États-Unis, une place d’armes pour éclaircir les relations avec la Russie.