Au cri de « Oui, c’est possible ! », des dizaines de milliers de partisans du parti antilibéral Podemos ont manifesté samedi dans les rues de Madrid leur volonté de renouveler la politique en Espagne, en année électorale, après la victoire de Syriza en Grèce.
« Le vent du changement a commencé à souffler sur l’Europe », a déclaré Pablo Iglesias, le leader du parti, devant une foule compacte réunie place de la Puerta del Sol dans le centre de Madrid, brandissant drapeaux grecs et républicains de la gauche espagnole.
Auparavant, les manifestants ont défilé depuis la place de Cibeles, à moins de 2 km, où ils avaient conflué par dizaines de milliers, pour une « grande marche pour le changement » dans le centre historique de la capitale.
La foule a écouté avec ferveur Pablo Iglesias, 36 ans, et sa jeune équipe, en scandant régulièrement, poing droit levé « Si se puede, si se puede ! » (Oui c’est possible !).
Podemos, qui signifie comme Syriza « Nous pouvons », dénonce la haute finance, l’austérité et l’establishment accusé de corruption, la « caste », qui aurait laissé le peuple dans une situation « d’humiliation et d’appauvrissement ».
« Tic tac, tic tac, c’est l’heure du changement », lisait-on aussi sur les calicots de manifestants débarqués de bus des quatre coins de l’Espagne sous un froid soleil d’hiver.
En Espagne, « les privilégiés ont rompu le pacte de coexistence », a lancé Iñigo Errejon, 31 ans, le numéro deux de Podemos. « Nous sommes venus célébrer le fait qu’en 2015, le peuple va récupérer la souveraineté ! ».