L’Égypte et l’Algérie envisagent une opération militaire conjointe dans une Libye de plus en plus instable, afin de stopper la montée en puissance des combattants de l’État islamique (ISIS), a rapporté dimanche un journal algérien.
Selon l’édition de dimanche du journal algérien Al-Watan, le président algérien Abdelaziz Bouteflika s’est dit « préoccupé » par les menaces aux frontières de l’Est et s’avère « prêt à mener une guerre contre les djihadistes de la région ».
En outre, le président de la Commission constitutionnelle de l’Égypte, Amr Moussa, a déclaré dans un communiqué de presse que la situation en Libye est devenue une source de « préoccupation grave » pour l’Égypte et les pays voisins de la Libye, soulignant que les « mini-états, les sectes et les factions extrémistes en Libye constituent une menace directe pour la sécurité nationale de l’Égypte ».
Moussa a appelé à un large débat en Égypte pour « sensibiliser le public sur les dangers présents » et obtenir le soutien nécessaire pour toute décision égyptienne « à exercer son droit à l’auto-défense ».
Au moins 23 ressortissants égyptiens ont été tués en Libye la semaine dernière après le bombardement d’un logement occupé par des travailleurs égyptiens durant des combats entre milices rivales.
Selon l’ambassadeur de Libye en Égypte, s’exprimant dans les colonnes du Daily News Egypt, il y a 1,6 million de ressortissants égyptiens en Libye.
Hier matin, des milliers de ressortissants égyptiens fuyant les troubles en Libye ont été évacués par avions de l’aéroport de Djerba à l’aéroport du Caire après que les gardes-frontières tunisiens leur aient refusé l’entrée sur leur sol.
Le Ministre de l’aviation civile égyptien, Hossam Kamal a déclaré à l’AFP que « 1 796 personnes avaient été emmenées de Djerba et un autre groupe de 1 355 personnes doit être rapatrié dimanche, cinq vols vers l’Égypte sont prévus. »