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L’État anti-nation – Partie II : L’État-nation

Un État peut exister sans nation. Une nation peut survivre sans État. En France, historiquement, l’État a précédé la nation. Puis les deux ont fini par coïncider. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Dans le triptyque républicain – Liberté, Égalité, Fraternité – il y a beaucoup de promesses. Ces promesses sont désormais réunies à l’intérieur d’une expression aussi fumeuse qu’inquiétante, répétée à l’envi dans les écoles, dans les médias, sur les bancs des assemblées politiques, dans la bouche des décideurs : les « valeurs de la République ». Mais qui concernent-elles ? La nation française est-elle la bénéficiaire de ces valeurs, pour le bien de tous ? Y a-t-il encore une nation française ?

* * *

De l’État territorial à l’État-nation

L’une des spécificités de la monarchie française, c’est la grande proximité qu’elle entretient avec la cour. Louis XI, loin du roi bourgeois dont l’historiographie du XIXe siècle a construit l’image, est en réalité un roi soldat dont le tempérament grossier correspondait à son entourage guerrier. François Ier, qui est sans doute le dernier roi médiéval dans son attitude, est un colosse d’1 m 90 qui laisse certains membres de sa cour l’approcher et même s’appuyer sur le dossier de sa chaise lors d’un repas, ce qui choque un ambassadeur anglais qui ne peut imaginer une telle familiarité à la cour d’Henri VIII. En fait, on ne trouve pas pareille proximité entre le roi et la cour en Europe, que ce soit chez Charles Quint ou dans les cours princières italiennes. On peut parler d’une caractéristique bien française. D’ailleurs, la rupture de cette proximité sous Henri III, qui, dès son accession au trône en 1574, met fin à la convivialité chevaleresque des repas royaux en interdisant aux courtisans l’accès à sa table, n’est pas pour rien dans la distance puis le mépris qui s’installe entre lui et l’aristocratie. Le XVIIe siècle voit la montée en puissance d’un État qui devient plus froid à mesure qu’il s’autonomise et qu’il s’insinue plus profondément dans la société. La légitimité territoriale devient au moins aussi importante que la légitimité dynastique, le sol se hisse au niveau du sang.

 

1. La guerre, moteur de la construction de l’État

C’est dans les années 1970, dans le contexte de la guerre froide, que l’on s’est mis à parler d’ordre post-westphalien pour caractériser l’effacement des États derrière les deux superpuissances américaine et soviétique. Ensuite, cette expression devait décrire la situation d’effacement des frontières par la puissance des flux internationaux générés par la mondialisation. Post-westphalien puisque l’État-nation trouverait ses racines dans la formation de l’État territorial tel qu’il fut défini lors des traités de Westphalie en 1648 qui mirent un terme à la guerre de Trente Ans (1618- 1648). Une guerre de religion entre princes protestants et les Habsbourg catholiques qui ensanglanta l’Europe et qui vit le royaume de France se joindre aux États protestants avec le dessein de réduire la puissance des Habsbourg. De ce point de vue, ce fut un succès. De ces traités naquit l’État territorial construit sur la concordance entre l’identité religieuse du roi ou du prince et celle de ses sujets à l’intérieur de frontières reconnues. De fait, chaque État de l’Empire romain germanique fut reconnu dans sa souveraineté, quelle que soit son étendue territoriale ou sa puissance. Si le mot souveraineté n’apparaît pas dans les traités de Westphalie, ces derniers fixent cependant les bases d’un « ordre international ». Au final, c’est la guerre qui fut le grand organisateur de l’État westphalien, dans la mesure où les conflits se sont poursuivis pendant toute la période de tractation qui occupa une armée de diplomates européens à Munster dès 1644 pour les États catholiques et à Osnabrück à partir de 1645 pour les États protestants. Jusqu’à la signature finale en octobre 1648, les offensives étaient maintenues afin d’obtenir des gains territoriaux à faire valoir, ce dont la France ne se priva guère. Ainsi, la frontière, terme éminemment militaire basé sur la racine « front », fut institutionnalisée pour délimiter l’exercice de la souveraineté d’un État. Par comparaison, la frontière médiévale était davantage une zone vaste et floue ou se chevauchaient souvent suzerainetés et souverainetés dans la complexité organique des relations féodo-vassaliques.

Nous avons déjà montré comment la guerre est, avec l’impôt, le fondement de l’État. Mais les évolutions des techniques militaires sont aussi à l’œuvre dans les transformations des structures étatiques. Philip Bobbitt, professeur de droit et conseiller à la Maison-Blanche, analysait en 2002 les transformations qui interviennent dans l’ordre territorial à la faveur des innovations techniques des armées. Il montre que le développement de l’artillerie mobile à la fin du XVe siècle bouleverse l’ordre territorial préexistant. En 1494, alors que Charles VIII et son armée se préparent au départ pour la première guerre d’Italie, les ambassadeurs florentins décrivent le train mobile d’artillerie que les Français emportent avec eux et qui ne manque pas d’arracher à ces diplomates quelques commentaires angoissés :

« Les Français portent avec eux une artillerie nombreuse, toute entière montée. [Ils] disent que leur artillerie est capable de faire une brèche dans un mur de huit pieds d’épaisseur […]. Certes, les Français sont vantards par nature, mais [plusieurs de nos compatriotes florentins], qui ont vu les pièces de leurs yeux, en racontent des choses à faire frémir. » [1]

Philip Bobbitt définit ainsi l’État princier qui émerge à la faveur de la paix d’Augsbourg en 1555. Le principe de « cujus regio ejus religio » (tel prince, telle religion) est établi dans cette forme d’État qu’avait théorisée Machiavel.

À la fin du XVIe siècle, on assiste à un changement d’échelle avec l’évolution de l’artillerie qui implique une armée permanente et une bureaucratie rationalisée. Bobbitt nomme cela l’État royal, consacré par le traité de Westphalie, doté du monopole de la violence à l’intérieur de ses frontières qui font l’objet d’une cartographie précise. Le visage de l’Europe est transformé par la disparition de centaines de domaines princiers encore présents au XVe siècle et remplacés par une dizaine de vastes États royaux, dont la France qui émerge comme la grande puissance européenne. Viennent ensuite les État territoriaux liés à l’apparition d’une infanterie équipée de fusils ayant la capacité de tirer trois coups à la minute et qui disposent de baïonnettes, formant un mur compact et capable de résister au feu ennemi. Ils apparaissent notamment en Angleterre et en Prusse et s’appuient sur une armée très disciplinée, avec donc un coût très élevé. Désormais, le territoire prend le dessus sur la dynastie qui incarnait l’État. Enfin, Philip Bobbitt distingue la nation-État de l’État-nation. La première correspond au moment de la levée en masse en 1793, où 700 000 hommes sont alignés par les armées de la République. Cette nation en arme est invincible sur les champs de batailles européens jusqu’en 1807, car elle n’affronte que des États territoriaux qui n’ont pas encore effectué leur mue. Tout cela change à partir de 1808 lorsque la France affronte des nations en armes, comme l’Espagne ou la Russie. En 1813, la coalition européenne qui réunit tous les pays hostiles à Napoléon parvient ainsi à rassembler 750 000 hommes.

C’est alors qu’apparaît l’État-nation des entrailles du nationalisme et de la révolution industrielle. Cette dernière favorise de nombreuses innovations techniques (fusil chargé par la culasse, canons, obus, transport ferroviaire…) qui balayent l’équilibre international au profit d’une volonté de destruction totale de l’ennemi. La Première Guerre mondiale est l’illustration la plus sinistre du potentiel dévastateur de cet État-nation [2].

 

2. La guerre, la dette et la nation

L’historien James B. Collins définit trois temps dans la construction de l’État monarchique en France : La « monarchie judiciaire » qui apparaît durant la guerre de Cent Ans et qui repose sur de nouvelles structures telles que l’armée, l’impôt permanent et l’administration. Vient ensuite la « monarchie législative », au XVIe siècle, où la production de lois permet de forger un droit dont l’État obtient progressivement le monopole. Auparavant, en effet, le droit émanait des ordonnances royales, mais aussi des coutumes des diverses provinces du royaume, des arrêts des cours souveraines et du droit romain. Jean Bodin, véritable théoricien de l’absolutisme à la française, affirme en 1576 que la pleine souveraineté réside dans le pouvoir de « donner et de casser la loi » [3]. Enfin, la « monarchie administrative » au début du XVIIe siècle où l’on voit la naissance d’une bureaucratie qui s’autonomise et qui garantit la permanence de l’État. Si Louis XIV n’a jamais prononcé la phrase « L’État, c’est moi », il a en revanche affirmé, au moment de sa mort : « Je m’en vais, mais l’État demeurera toujours. »

Cette monarchie administrative se manifeste pleinement avec l’arrivée de Jean- Baptiste Colbert comme contrôleur général des finances de Louis XIV en 1665. Il instaure un « art de gouverner » tout en s’appuyant sur un solide réseau qui lui permet de profiter de l’État pour son compte personnel. Colbert considère que l’économie est au moins aussi importante que la guerre pour manifester la puissance de l’État. Il s’appuie sur les intendants du royaume dont la fonction, qui est au départ celle d’inspecteur temporaire dans les provinces, passe à administrateur permanent après l’entrée de la France dans la guerre de Trente Ans à partir de 1635. Colbert leur demande de construire une image des généralités (circonscriptions administratives du royaume) à partir d’une nomenclature forgée par le pouvoir central. Colbert obtient ainsi une vision de la réalité de l’État dont il a la charge ; une réalité façonnée par la cartographie et la mathématisation. Grâce à cette image unifiée de la France, il peut améliorer la rentabilité du royaume en estimant plus justement le montant des recettes fiscales. Même si la précision des prévisions laisse encore à désirer, on voit un État moderne émerger, où le caractère organique et périlleux de la levée de l’impôt laisse place à un système rationalisé. Les libéraux dénonceront le dirigisme de Colbert par le terme de colbertisme. Mais ses contemporains s’inquiétaient déjà de son esprit technocratique qui imposait une vision de l’État au détriment de la réalité du terrain.

L’historien Hervé Drévillon parle d’un État éco-militaire car au XVIIe siècle, alors que l’État monarchique français entre dans une phase d’apogée de sa puissance militaire et de son rayonnement culturel, c’est l’emprunt, et non l’impôt, qui permet de financer cette domination [4]. Les revenus dont dispose l’État sont de quatre natures : les revenus tirés du domaine royal, la fiscalité directe et indirecte, les manipulations monétaires et la vente d’offices. Robert Descimon parle même d’une « société par action » [5] pour décrire le fonctionnement de l’État sous Louis XIV : l’État vend les offices (connétable, chancelier, maréchal…) qui permettent à leurs détenteurs d’obtenir une exonération fiscale. Conséquence : on se les arrache. Ces détenteurs d’offices, mais aussi les rentiers et les financiers prêtent à l’État à un taux très élevé. Ce n’est donc pas l’impôt qui finance la guerre ; il permet simplement de garantir l’endettement de l’État. Les fermiers généraux prêtent ainsi au roi et se paient en gardant pour eux-mêmes une partie du prélèvement de l’impôt royal dont ils ont la charge.

Le déficit de l’État est structurel dès 1559, à la mort d’Henri II. C’est une période durant laquelle la France est enlisée dans les guerres de religion qui affaiblissent l’État et divisent la nation. Sous Louis XIV, les dépenses militaires représentent 50 % du budget de l’État en temps de paix et jusqu’à 80 % en temps de guerre. Or, sur les 72 ans de règne de Louis XIV, de 1643 à 1715, on compte 43 années de guerre, dont les trois plus importantes sont la guerre de Hollande (1672-1678), la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697) et la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714). Cette dernière correspond à la période la plus sombre du règne de Louis XIV, marquée par le Grand Hiver de 1709, qui causa la mort de 600 000 personnes et provoqua un déficit démographique estimé à 200 000 naissances de moins. En 1716, sous la régence de Philippe d’Orléans, la dette de l’État s’élève à deux milliards de livres. Dans ce contexte, la question de l’impôt universel se pose de plus en plus fortement. La capitation, instituée en 1695, doit toucher toutes les catégories sociales en fonction des fortunes. Le dixième, établi en 1710, permet de prélever un dixième des revenus des propriétés immobilières et mobilières. Il est cependant supprimé dès 1717. Le privilège de caste devient d’autant moins acceptable dans la défaite (guerre de Sept Ans, de 1756 à 1763), mais aussi parce que la noblesse d’épée n’est plus que la cerise gâtée sur le gâteau militaire.

 

3. La France parle aux Français ?

En 1709, alors que la situation militaire liée à la guerre de Succession d’Espagne se dégrade et que le royaume subit la disette et les émeutes consécutives au Grand Hiver, Louis XIV s’adresse à la nation, dans une lettre exceptionnelle pour l’époque. Il tente de justifier sa décision de rompre les pourparlers de paix avec ses ennemis qui voulaient lui imposer de faire la guerre à son petit-fils, Philippe V, afin qu’il renonce au trône d’Espagne. La nature même de cette lettre et le ton employé tranchent avec les habitudes de la monarchie française. Comprenant sans doute l’importance grandissante des médias qui s’observe déjà en Angleterre et dans les Provinces-Unies, la chancellerie de Louis XIV tente de toucher ce que l’on n’appelle pas encore « l’opinion publique » :

« Mais quoique ma tendresse pour mes peuples ne soit pas moins vive que celle que j’ai pour mes propres enfants, quoique je partage tous les maux que la guerre fait souffrir à des sujets aussi fidèles, et que j’aie fait voir à toute l’Europe que je désirais sincèrement de les faire jouir de la paix, je suis persuadé qu’ils s’opposeraient eux-mêmes à la recevoir à des conditions également contraires à la justice et à l’honneur du nom français. » [6]

Les « maux » de la guerre ne sont d’ailleurs pas uniquement fiscaux. Les sujets du roi participent aussi à la guerre en parallèle de l’armée royale. Colbert met d’abord en place en 1668 le système des classes dans la marine royale qui permet de mobiliser en permanence 50 000 hommes pour ses navires. La milice royale, instaurée par Louvois en 1688, permet de recruter jusqu’à 60 000 hommes pour garder les places fortes du royaume. Les hommes sont recrutés par l’intermédiaire de la paroisse qui sert d’intermédiaire entre le roi et la population. À la différence de ce qui s’opère au moment de la levée en masse durant la période révolutionnaire, ce n’est pas l’individu qui est sollicité mais la communauté villageoise.

Pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, Louis XIV mobilise jusqu’à 400 000 hommes soit 1,75 % de la population (pour un royaume de vingt millions d’habitants) soit plus en proportion que les armées napoléoniennes en 1810 [7].

C’est au moment de la Révolution française que le terme de nation est mis en avant comme si le peuple, soumis à des millénaires de domination, sortait enfin de sa longue minorité. Alors que Jean Bodin affirmait au XVIe siècle que la souveraineté résidait dans le pouvoir de faire la loi, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 pose, dans son article 3, que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». Belle formulation qui veut, en l’espèce, absolument tout et rien dire. Après la souveraineté par la guerre, puis la souveraineté par la loi, on inventait la souveraineté par la nation.

Le 17 juin 1789, les représentants du tiers état se proclament Assemblée nationale. Si les députés comme Antoine Barnave ou l’abbé Sieyès font ce choix, c’est parce qu’ils distinguent clairement la nation du peuple. La nation est la partie éclairée du peuple, celle qui sait lire et écrire. Si l’alphabétisation progresse (on compterait 63 % d’analphabètes en 1789 contre 80 % à la fin du XVIIe siècle), c’est en priorité à une nation urbaine qu’il est fait référence alors que 85 % des Français sont des ruraux et aux deux tiers des paysans [8]. Parmi les presque 600 députés du tiers état réunis lors des états généraux de 1789, plus de 400 d’entre eux sont des hommes de la basoche, c’est- à-dire issus des milieux juridiques (avocats, conseillers, procureurs, lieutenants civils ou criminels…) [9].

L’Assemblée nationale se déclare souveraine et proclame son inviolabilité, chose inouïe car seul le corps du roi était réputé comme tel. On développe alors le crime de lèse-nation qui vient supplanter celui de lèse-majesté. En s’emparant de la souveraineté, cet échantillon de nation dépossède le roi de son corps mystique pour se l’attribuer, tout en étant dans l’impossibilité de l’incarner au sens littéral du terme.

* * *

Au final, à mesure que l’État se densifie, que ses contours se fixent et que son exercice s’autonomise, émerge une nation que l’on cherche à rendre palpable alors qu’elle est par nature insaisissable. Les communautés intermédiaires entre l’État et l’individu étant progressivement réduites avant d’être abolies au moment de la Révolution, la nation se charge d’un sens nouveau, un sens moderne qui tente de transformer du quantitatif en qualitatif. Dans la relation qui unit l’État à sa population, on retrouve deux principes opposés : l’État est la manifestation de l’action, de la mise en mouvement, tandis que le peuple est d’une nature malléable et passive. La mise en avant du mot nation permettait de solidifier cette masse informe pour en extraire une écume, un principe solide et agissant que l’on devait coiffer de la couronne de la souveraineté dans une sorte de carnaval permanent. Le roi, après avoir hypothéqué son corps mystique auprès de créanciers privés qui avaient acheté des parts de l’État par leurs offices, se vit déposséder de ce corps par les Révolutionnaires qui tentèrent de le réincarner dans la nation, minorité « éclairée » du peuple. On passe alors d’un État dont la légitimité suprême venait de Dieu, en tout cas en théorie, par ce que l’on appelait le droit divin, à un État dont la légitimité suprême vient de lui-même, c’est-à-dire de ceux qui le composent. En tout cas en théorie. Dans ce jeu de dupes, la nation ne fut jamais plus qu’une allégorie.

Hyacinthe Maringot

Notes

[1] Cité dans « L’artillerie royale française à la veille des guerres d’Italie » Philippe Contamine, Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, Année 1964, pp. 222-223.

[2] Philip Bobbitt, The shields of Achilles ; War, Peace and the Course of History, Londres, 2002.

[3] Jean Bodin, Les six livres de la République, 1576.

[4] Drévillon Hervé, L’impôt du sang. Le métier des armes sous Louis XIV, Paris, 2006.

[5] Descimon Robert et Guéry Alain, « Un État des temps modernes ? », dans Burguière André et Revel Jacques (dir.), Histoire de la France. La longue durée de l’État, Paris, 2000.

[6] Pour lire la lettre en entier : https://www.france-histoire-esperan... 1709-louis-xiv-publier-lettre-dappel-a-laide-a-sujets/

[7] D’après Hervé Drévillon, cité dans Stéphane Guerre et Fabien Paquet, L’État monarchique, XIVe-XVIIe siècle, Documentation photographique n°8158, p. 38.

[8] François Furet et Jacques Ozouf, Lire et écrire. L’alphabétisation des Français de Calvin à Jules Ferry, Paris, 1977.

[9] Emmanuel de Waresquiel, Sept jours : 17-23 juin 1789. La France entre en révolution, 2020.

La première partie : l’État avant la nation

 
 






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  • #3464019
    Le 10 décembre à 17:44 par Oxar
    L’État anti-nation – Partie II : L’État-nation

    la convivialité chevaleresque des repas royaux




    Oui, c’est d’une profondeur presque insondable, cela vient de loin, de très loin, à vous de chercher et de trouver d’où précisément.

     

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  • #3464029
    Le 10 décembre à 18:12 par Oxar
    L’État anti-nation – Partie II : L’État-nation

    Deux de mes aïeux sont « morts à l’armée » en 1655, pendant le règne de Louis XIV et sous le commandement de Turenne, deux frères, ils sont la fondation de mon orgueil français. D’autres sont morts plus tard dans d’autres guerres, mais ces deux-là sont les plus chers à mon coeur.



    les ambassadeurs florentins décrivent le train mobile d’artillerie que les Français emportent avec eux et qui ne manque pas d’arracher à ces diplomates quelques commentaires angoissés



    C’est le legs des géniaux Jean et Gaspard Bureau.



    Nous avons déjà montré comment la guerre est, avec l’impôt, le fondement de l’État



    Oui, mais la guerre et l’impôt se sont perpétués pendant des millénaires dans des sociétés sans État... voir La Société contre l’État de Pierre Clastres. Ce qui fonde l’État doit donc être autre chose, ou alors l’État existait dès le paléolithique.

     

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  • #3464369
    Le 11 décembre à 17:15 par eh ouais
    L’État anti-nation – Partie II : L’État-nation

    « la nation ne fut jamais plus qu’une allégorie » : alors quid du nationalisme ? - du Nationalisme français nous dirait l’excellent Ploncard d’Assac !

     

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  • #3464593
    Le 12 décembre à 10:46 par Kal
    L’État anti-nation – Partie II : L’État-nation

    La Nation est quand même plus qu’une allégorie.

    Elle constitue le corps social qui relie les Français entre eux : une histoire commune, une langue commune et un espace commun, la France.

    L’Etat est censé être au service de la nation et inversement la citoyenneté française au sens de l’appartenance est une adhésion volontaire à l’Etat nation.

    Dans les pays anglo-saxons, le communautarisme est l’inverse de cette situation, la communauté passe avant la nation. L’origine se situe dans la religion : protestantisme pour ces derniers, catholicisme pour les premiers.

     

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  • #3465910
    Le 15 décembre à 23:06 par La nuque roide
    L’État anti-nation – Partie II : L’État-nation

    Qu’on-t-ils fait les révolutionnaires en coupant la tête du roi, ils n’ont rien fait d’autre qu’accomplir le complot des usuriers, puis ensuite se prétendre moderne, d’où la fameuse réflexion de René Guénon :
    "L’homme moderne, au lieu de chercher à s’élever à la vérité, prétend la faire descendre à son niveau"
    C’est ce qui revient à chercher le salut par soi-même.
    L’homme qui n’est pourtant pas l’œuvre de lui-même en arrive à considérer le contraire puisque soudain moderne, l’homme serait à l’origine de lui-même, il se sent pour sûr pousser des ailes, sans doute transhumanistes, est-il dé lors capable, l’homme moderne, de trouver son salut par lui-même.
    Pendant ce temps tragi-comique, la communauté des usuriers de la haute accomplit le complot de son maître, le diable.
    Au final, c’est certain, le père du mensonge fait du bon boulot afin de servir sa cause, une cause, certes, allant à l’encontre de notre humanité qui peine à y voir clair, et va falloir du temps pour l’humanité y voir clair.
    L’entité sioniste, engeance des usuriers, continue son travail de démolition à travers la planète afin de parfaire son artifice mortifère nommé le grand Israël du Nil à l’Euphrate...

    « …Quand le soleil fut couché, il y eut une obscurité profonde ; et voici, ce fut une fournaise fumante, et des flammes passèrent entre les animaux partagés. En ce jour-là, l’Éternel fit alliance avec Abram, et dit : Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve L’Euphrate,le pays des Kéniens, des Keniziens, des Kadmoniens... »
    Livre de la Genèse, chapitre 15, versets 17-18-19

    Avez-vous remarqué comme il est étrange, insolite, bizarre, pour le moins, oui, pour le moins, que le jour ou l’Éternel - dieu des juifs, du peuple hébreux, des rabbins judaïques - fasse alliance avec Abram, il fait nuit, le soleil est couché, obscurité profonde. En ce jour-là. Pour le dieu des juifs, le jour est la nuit.
    C’est écrit, je n’invente rien.
    Voilà l’exemple même d’une inversion de valeur. D’un monde devenant démon.
    Le mot « monde » inversé, ou formulé en verlan, donne « démon ».
    Or, avec Jésus tout est lumière et transparence, quand il parle de son père, Dieu, (lequel est incréé, identité extraordinaire) Lui aussi est lumière.
    Et non obscurité profonde.

    « La somme du sacrifice de Jésus n’est pas encore atteinte, il faut que vienne l’apostasie et que se révèle l’homme de l’impiété. Alors, au son déclinant de la 7e trompette, viendra Jésus ».

     

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