Un rapport explosif rédigé par l’agence de presse McClatchy d’après des sources très sérieuses vient de confirmer ce que beaucoup dénonçaient depuis longtemps déjà : l’implication de la coalition américaine « anti-État islamique » dans l’ascension de l’État islamique lui-même.
Ce rapport affirme que l’un des chefs militaires les plus redoutés de l’organisation islamiste a été entraîné par les forces spéciales américaines en Géorgie : Tarkhan Batirashvili s’est ensuite radicalisé dans une mosquée de sa région, financée par l’Arabie Saoudite, qui participe activement à la fameuse coalition américaine.
Sans les États-Unis et l’Arabie Saoudite, Tarkhan Batirashvili – qui se fait aujourd’hui appeler Abu Omar al Shishani – ne serait donc jamais parti pour la Syrie, et ne serait jamais devenu l’un des chefs les plus efficaces de l’Etat islamique. Aujourd’hui, il sévit dans la région d’Alep. Il est loin d’être seul de son espèce.
Le vice-président Joe Biden n’a-t-il pas reconnu lors d’un discours prononcé à Harvard que la « coalition anti-Etat islamique » a financé et armé différents groupes terroristes en Syrie qui ont ensuite formé l’État islamique ? Le soutien était officiel, il s’adressait alors aux rebelles « modérés » dont personne n’a jamais pu constater la modération ailleurs que dans les rapports du gouvernement américain.