L’Islande vient de remporter une victoire auprès de la cour de l’Association Européenne du libre échange (AELE), rapporte le site NPR. La Cour a en effet décidé que le pays n’a pas enfreint la loi lorsqu’il a décidé de ne pas couvrir les pertes des étrangers qui avaient confié des fonds à la banque islandaise Landsbanki qui a fait faillite en 2008.
340 000 Britanniques et Hollandais avaient déposé de l’argent auprès de Icesave, une filiale en ligne de la banque islandaise Landsbanki, et qui avait déposé le bilan avec d’autres banques du pays en 2008. Les épargnants avaient été remboursés par les gouvernements de la Grande-Bretagne et de la Hollande, et ceux-ci s’étaient retournés contre l’Islande pour obtenir le remboursement de ces indemnisations. Mais au cours de deux référendums en 2010 et 2011, les électeurs islandais avaient refusé de rembourser ces sommes.
La Commission Européenne avait donc entamé une procédure à l’encontre de l’Islande devant le tribunal de l’AELE en invoquant la violation de la directive européenne de garantie des dépôts, qui oblige les gouvernements à assurer l’indemnisation d’un montant minimal de 20 000 euros aux épargnants victimes de la faillite de la banque dans laquelle ils ont laissé des avoirs.
Selon le New York Times, du fait de ce litige, la tension était devenue très grande entre l’Islande et le Royaume-Uni, à un moment donné. Lors d’une interview, le président de l’Islande, Olafur Ragnar Grimsson, avait critiqué la Grande-Bretagne et parlé de « honte éternelle », parce que le gouvernement britannique avait fait appel aux lois anti-terroristes pour saisir les biens détenus en Grande Bretagne par la maison-mère d’Icesave, Landsbanki. « Nous nous étions retrouvés avec Al-Qaïda et les Taliban sur cette liste », en dit-il. « Nous ne l’avons pas oublié en Islande ».