Dans une résolution adoptée hier, vendredi 26 septembre, par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’organisation a décidé d’inclure la question de la protection des personnes LGBT contre les violences et les discriminations parmi les sujets dont elle se saisit. Le texte porté par le Chili, l’Uruguay et la Colombie a reçu les votes de 25 États. Sept se sont abstenus et 14 ont voté contre.
La résolution prend en compte le rapport sur les violences à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre qui avait été réalisé en 2011 après que le même organe de l’Onu a voté une première résolution sur cette question. Le Conseil des droits de l’homme demande désormais au Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, de mettre à jour ce rapport en présentant les bonnes pratiques mises en place par les États pour lutter contre les violences et les discriminations à l’encontre des LGBT. Une première version de la résolution prévoyait la publication d’un rapport tous les deux ans mais cette mesure a été abandonnée au cours des négociations.
« Imposer une norme culturelle »
À en croire Buzzfeed, c’est l’Afrique du Sud qui a œuvré pour amoindrir le contenu de la résolution. Le pays avait tourné le dos au groupe africain en portant la première résolution en 2011, mais il a cette fois-ci cherché à ménager ses voisins. « L’Afrique du Sud estime que nul.le ne devrait craindre pour sa propre sécurité ou être privé.e de sa dignité en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre », a affirmé l’ambassadeur du pays tout en faisant valoir que certains États ont une attitude « clivante » en « utilisant les aides au développement pour peser sur les politiques et les lois en vigueur dans certains pays ». L’Union européenne, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark et les États-Unis ont supprimé une partie de leurs aides à l’Ouganda après que celui-ci a voté et promulgué une loi anti-homosexualité.