Sur 586 contenus haineux signalés sur ces plateformes par des associations, seuls 4 % ont été supprimés sur Twitter, 7 % sur YouTube et 34 % sur Facebook.
Facebook, YouTube et Twitter dans la ligne de mire. L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme vont assigner en référé ces trois plateformes pour non-respect de leurs obligations de modération légales qui imposent aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites.
Des militants de l’UEJF, de SOS Racisme et de SOS homophobie ont réalisé, « du 31 mars au 10 mai 2016, le premier testing de masse des réseaux sociaux en signalant 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l’apologie du terrorisme ou de crimes contre l’humanité », écrivent les trois associations dans un communiqué publié dimanche. « Sur ces 586 contenus haineux signalés, seuls 4 % ont été supprimés sur Twitter, 7 % sur YouTube et 34 % sur Facebook », précisent-elles.
Twitter apparaît donc comme le mauvais élève : sur les 205 contenus haineux qui lui ont été signalés, seuls 8 ont été retirés. YouTube fait à peine mieux : sur les 225 contenus haineux signalés, 16 ont été supprimés, « un score particulièrement édifiant, laissant apparaître le désintérêt de l’hébergeur pour la loi française et ses propres conditions générales ».