La commission prépare le retour des farines pour les porcs et les volailles. La filière piscicole française accueille avec circonspection le feu vert de Bruxelles.
Prudence et circonspection au sein de la filière piscicole française (20.000 emplois et 202 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010). Le feu vert donné par Bruxelles pour nourrir les élevages avec des farines de porcs et de volaille ne devrait pas provoquer une ruée des professionnels sur cette ressource alimentaire. Le comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture (CIPA) a annoncé la couleur vendredi : ’les décisions qui seront prises par la filière ne se feront que sur la base d’un consensus sociétal et uniquement avec des garanties de traçabilité totale des protéines animales transformées, les PAT.
L’opinion reste marquée par la crise de la vache folle . « Vu les réticences, il est certain que pas un éleveur français ne va s’engouffrer dans la brèche sans que cela soit admis par les consommateurs », estime Dominique Duval, un des représentants d’une filière piscicole qui se veut exemplaire. Dès 1995 et l’apparition des premiers cas d’encéphalopathie spongiforme chez les vaches, le CIPA avait proscrit ces farines animales pour les poissons, soit avant que la mesure ne soit imposée aux élevages bovins. Mais les professionnels ne ferment pas la porte. « Ces farines n’étaient pas du tout traitées comme maintenant. Aujourd’hui, nous avons des protéines animales d’excellente qualité qui partent dans les incinérateurs. On ne pourra pas continuer comme ça longtemps », fait valoir Dominique Duval.
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