L’annonce par le président Obama lors de son discours sur l’état de l’Union, le 12 février 2013, du lancement d’une zone de libre-échange transatlantique a déclenché une série d’articles et de commentaires dans les médias français.
Ces derniers découvrent subitement l’existence d’un projet permettant l’émergence d’une zone représentant 40 % du PIB mondial et assurant environ 700 milliards de dollars d’échanges de biens et de services entre l’Ancien et le Nouveau Monde. Bien entendu, cette presse française est incapable de relever les acteurs véritables à l’origine de la déclaration du président américain. N’oublions pas que ces dirigeants politiques ne sont que les porte-voix plus ou moins efficaces de l’oligarchie. Le président Obama, dans sa course à l’investiture présidentielle, préparait déjà le terrain en appelant à « l’unité transatlantique » dans un discours à Berlin [lien en anglais] en juillet 2008.
Outre le rôle de la Commission européenne, du Transatlantic Policy Network, des déclarations du président Kennedy et de Richard de Coudenhove-Kalergi appelant à une « Union atlantique » évoqués dans notre article (« Vers le marché transatlantique »), il est utile de rappeler que l’accélération du processus s’est produite en 2002/2003 grâce à l’action de groupes de travail germano-anglo-américain, sous l’égide de la Fondation Bertelsmann. Notons qu’en dehors de ce milieu germano-anglo-saxon, nous trouvons quelques participants apatrides comme Mario Monti, Pascal Lamy, Jean-Claude Trichet ou encore Jean-Louis Gergorin.
Lire la suite sur bvoltaire.fr