À 39 ans, Noel Biderman a un sourire de gendre idéal et mène une vie bien rangée. Marié depuis près de dix ans et « fidèle », précise-t-il, cet ancien agent sportif est père de deux enfants et habite Toronto, au Canada. Avec son front dégarni et son veston impeccable, ses bonnes manières et son argumentaire bien huilé, il n’a pas franchement le profil du mauvais garçon sans foi ni loi. Il est pourtant à la tête d’Ashley Madison, un site de rencontres extraconjugales arrivé en France fin octobre.
Aux États-Unis, où il a lancé son site il y a dix ans – « Ce que je trouvais épouvantable dans les sites de rencontres traditionnels, c’est qu’ils dupaient les célibataires » –, Noel Biderman est un habitué de la polémique. Là où il s’aventure, les dents grincent. C’est sa signature. Avec ses campagnes publicitaires provoc’, il s’attire régulièrement les foudres des conservateurs et de ceux qu’il moque. Ainsi, la reine Sofia d’Espagne vient de porter plainte contre le site pour avoir utilisé son image dans une campagne d’affichage.
[...] En France, le site a fait son entrée en fanfare le 22 octobre, avec une affiche montrant les quatre derniers présidents de la République portant une marque de rouge à lèvres sur le visage. Le slogan ? « Quel est leur point commun ? Ils auraient dû penser à Ashley Madison. La vie est courte, tentez l’aventure. »
Lire le reste de l’article sur lemonde.fr