Pour la 3e année consécutive, l’ambassade d’Israël à Dakar, pour les besoins de la Tabaski, a procédé à la distribution de 99 moutons et ensuite 3 autres, aux nécessiteux, au centre de Bopp. En 2009, c’était en plein massacre à Gaza, l’événement, pour le moins atypique, a été rapporté par les médias sans le moindre commentaire.
Offrir des moutons pour la fête d’Aïd El Kebir, des centaines de Sénégalais fortunés le font chaque année, sans trompette, ni tambour battant. Beaucoup plus, et depuis longtemps, des pays musulmans plus nantis, amis du peuple sénégalais, octroient des aides non négligeables, qui, malheureusement, ne parviennent pas toujours à leurs véritables destinataires.
Mais pour remonter de l’effet de surprise à la cause, le représentant de l’Etat hébreu d’alors, Gidéon Béhar, nous révélait que le choix de 99 moutons est une référence aux 99 noms de Dieu. Insulte, provocation, ou dissimulation ? Le doute s’impose, car dans le judaïsme, il n’ya que 3 noms de Dieu, contenus dans la Genèse, un des cinq livres de la Thora, écrits par Moïse. Il s’agit d’Elohim, de Yahvé, et d’Adonaï. En ces temps lointains, les Hébreux offraient en Holocauste, des brebis ou des chèvres, pour servir de sacrifice expiatoire. Après la destruction du Temple de Jérusalem par Titus en 70, le culte sacrifiel fut abandonné définitivement et remplacé par le culte synagogal (récitations de la Thora et prières).
Même si, pour cette opération, le plénipotentiaire israélien a apporté sa part d’onction religieuse pour dire : ’Nous avons choisi et retenu d’offrir 99 moutons parce que dans la religion musulmane, Dieu. Allah a 99 noms. Ce qui représente un symbole très fort, surtout en ce jour, veille de la fête de tabaski ou Aïd el Kebir. 99 moutons aux quels nous ajoutons 3 autres.’
Pour installer la confusion dans les esprits, il poursuit : ’Ce don est également le témoignage du désir et de la nécessité du rapprochement entre la communauté juive et la communauté musulmane.’
Faut-il rappeler que, en Avril 2007, son prédécesseur Gideon Behar, en visite au conseil régional de Fatick, alors dirigé par Abdoulaye Sène, avait invité les marabouts et les fidèles à une rencontre. Le lieu choisi, la grande Mosquée., mais personne n’a daigné faire le déplacement.
Cette fois, ce 11 Novembre, le docteur, Eli ben Tura a été plus entreprenant. Il a pris langue avec le gouverneur, établi des contacts avec les autorités municipales, et rencontré des imams et quelques fidèles à Peulgha. Dans sa déclaration à Lamp Fall Fm , la seule radio présente sur le lieu, l’ambassadeur s’est dit disposé à développer l’agriculture et l’élevage, et améliorer la santé des populations de la région. Sans oublier l’octroi de bourses de formation, en Israël, pour les jeunes. Ce même discours a été servi au président Abdoulaye Sène. Et depuis, plus rien.
de biens du Salut ? Dans cette croisade contre l’Islam, certains de nos marabouts ont intérêt à s’intéresser davantage aux mutations du monde, pour ne pas tomber dans les pièges mortels du sionisme dont le lobby judéo-maçonnique constitue l’appendice.Par 3 fois, les sionistes, en 1929 (sous mandat Britannique), en 1969, et en 1996, ont tenté de détruire la Mosquée Al Aqsa, 3e lieu de l’Islam.
A Gaza où vit la plus forte densité humaine, 1,5 million de musulmans enfermés par terre, mer et air, subissent un régime d’amaigrissement.Pour leur maintien en vie, des dizaines de tunnels sous-terrains, sont creusés pour contourner un embargo sans nom.
En Cisjordanie, les Palestiniens sont soumis aux couvre-feux, aux bouclages, aux check point, aux rafles, aux perquisitions et aux assassinats.A Gaza comme en Cisjordanie, la misère est partout, l’angoisse permanente, et les deuils s’amplifient des larmes des femmes et du sang des martyrs.
Dès lors, on est désappointé, désorienté jusqu’à perdre le sens de l’équilibre, par le fossé toujours grandissant entre, d’une part, le judaïsme, dont le pivot exprimé dans les Lévitiques et le Talmud, est l’amour du prochain, et d’autre part, le sionisme, une idéologie ultra nationaliste, colonialiste, raciste, xénophobe, et par nature, violente.
La droite religieuse, qui prétend détenir l’enseignement de la Thora, refuse d’admettre qu’il y a une injustice à bannir à travers le monde selon l’éthique du Judaïsme. Elle lui préfère la loi de la jungle, celle du plus fort, qui écrase le faible palestinien.
En choisissant de travestir la Loi donnée par Dieu à Moïse, pour des considérations nationalistes, les rabbins de Tel Aviv, sont objectivement en rébellion contre le Tout Puissant. Ils laissent faire quand des snipers, ces tireurs d’élite, abattent des écoliers palestiniens ou que des blindés tuent à bout portant. Curieusement, ils interdisent les tortures dans les prisons, le jour du Sabbat, par respect pour Yahvé.
Ce sont les mêmes qui, pendant l’agression contre Gaza, haranguaient les militaires en leur parlant d’une guerre religieuse. Le peuple de Dieu contre les philistins de Gaza. Les enfants de la Lumière contre les démons des ténèbres. Le bilan du génocide est connu : 1 400 morts, 500 maisons rasées et 20 000 endommagées, 20 mosquées réduites en pierrailles et en ferrailles et leurs occupants pulvérisés. Cette idéologie est le ciment de l’entente sociale en Israël depuis 1948. Une convergence de l’extrême droite religieuse et laïque et la gauche travailliste, ou ce qu’il en reste encore. Avec comme but ultime, la renaissance du grand Israël ou la monarchie biblique.
Le général en retraite, Etaim, ultra orthodoxe, déclarait : ’Le grand Israël est l’Etat de Dieu, les juifs sont l’âme de ce monde, le peuple juif a pour mission de révéler l’image de Dieu sur terre.’ Quelle bêtise !
Les tenants de l’apartheid tenaient le même discours à la différence que le juif prenait la place du Boer, l’arabe celle du noir. Cette prétention du sionisme à liquider le peuple palestinien et à le déterritorialiser ne se fonde sur aucune légitimité historique ou religieuse. Elle procède tout simplement d’une purification ethnique. La confiscation des terres, les démolitions des maisons, la construction de routes de contournement interdites aux Palestiniens pour annexer la plus grande partie de leurs territoires, participent de cet effort. Les nazis agissaient ainsi contre les juifs et maintenant, ils appliquent les recettes de leurs bourreaux contre le Palestinien tout en se targuant du soutien massif des Etats-Unis, du Canada, et des poids lourds de l’Ue.
Pourtant l’Onu n’a jamais reconnu l’annexion de la Cisjordanie et de Jérusalem- Est. En effet, le droit international, la convention de Genève, interdisent l’installation de civils dans les territoires occupés. Ils sont aujourd’hui plus de 500 mille.Obama, au lieu d’être un médiateur impartial, se fait l’avocat de l’Etat hébreu.
Pour avoir démocratiquement admis la Palestine comme membre, l’Unesco est privée de la contribution de 80 millions de dollars des Usa. Manière de punir cette organisation internationale.
Ainsi donc, entre la liberté des Israéliens à tout se permettre et l’oppression des Palestiniens à tout endurer, il n’ya que des trêves vite violées, avec des fusillés sans défense et des cadavres jetés nuitamment dans des coins sordides. Voilà le vrai visage d’Israël. Un Etat terroriste qui secrète des islamo-nationalistes pour lui résister.Le président John Kennedy disait que la victoire à mille pères, la défaite est orpheline.
En Palestine, l’histoire n’en finit pas d’être écrite avec des lettres de sang. Les Palestiniens ne sont pas encore vaincus, car seuls les vaincus sont ceux qui abandonnent avant d’avoir réalisé leur ambition nationale. Or, le rendez-vous avec l’Histoire, c’est d’attendre au lieu de reculer.