Parfois, un agent du Système, à force de zèle, de vanité, ou d’une trop grande confiance en lui, dérape par rapport à la ligne du Parti unique, celui du pouvoir profond, qui n’a pas de nom, pas de secrétaire général, pas d’adresse.
C’est le cas de ce bon vieux Jean-Michel Aphatie, qui a pourtant prouvé qu’il était un bon journaliste selon la définition mainstream : il reste à la surface des choses, commente les petites phrases à la con, n’entre jamais – sauf accident – derrière la porte verte, là où se décide la vraie politique, entre factions et forces occultes de la nation.
Aphatie lâche une bombe chimique sale en plateau
Chez une Salamé-Glucksmann gonflée comme une outre, ce samedi 20 mai 2023, Jean-Mi a donc mis en émoi toute une brochette de bien-pensants avec une simple phrase, ce qui donne une idée de la fragilité du narratif officiel de l’édifice mainstream : « L’antisémitisme, ça a disparu. » Il précise, « dans la parole publique », c’est-à-dire de l’espace médiatico-politique sous contrôle (des forces occultes justement). Mais c’est trop tard, il a trébuché et lâché sa grenade. Plus personne ne se risque à faire un pas derrière la ligne rouge, tant la répression s’est montrée féroce à ce niveau.
Aphatie : C’est un problème le racisme, on voit bien que la candidature d’Éric Zemmour, condamné pour racisme, condamné !, fait des voix. On voit bien que c’est un problème dans la société française. L’antisémitisme, ça a disparu. Vichy, c’est oublié.
Salamé-Glucksmann : Pas complètement, l’antisémitisme n’a pas disparu complètement.
Aphatie : Bon, mettons que ça ne soit plus aussi important que ça ait pu l’être dans le débat. Dans la parole publique, y a plus d’antisémitisme. Qu’il y en ait dans la société... Le racisme dans la parole publique, ça existe. Éric Zemmour a été condamné à trois reprises, pour injures raciales, ou provocation à la haine raciale, ou provocation à la haine religieuse... Mais c’est même depuis qu’il a été condamné qu’on lui a donné beaucoup d’émissions !
Après un brouhaha et une intervention molle de Darius Rochebin de LCI, la chaîne ukrainienne en France, le débat sur la parole antisémite reprend.
Mabrouk : Il faut qu’on dise un point sur l’antisémitisme. On ne peut pas dans une émission sérieuse laisser passer cela, nan mais je suis désolée, il y a de l’antisémitisme aussi dans un spectre de la classe politique et à l’extrême gauche.
Aphatie : Y a plus de discours antisémite en France, enfin !
Salamé-Glucksmann : Jean-Michel, y a des actes ! Y a plus de discours peut-être, mais y a des actes.
Aphatie : Y a plus personne qui est caution. Le racisme anti-musulman ce n’est pas la même chose.
Mabrouk : Je suis désolée, on ne peut pas faire de hiérarchie, il y a encore un reste et un fond d’antisémitisme aujourd’hui, même un nouvel antisémitisme, même si j’aime pas cette expression, et il faut le combattre autant que le racisme.
Barbier : Et vous avez un Dieudonné qui s’est présenté et qui a parraîné des listes dans des élections, et vous avez un Alain Soral, y a quand même ça, Jean-Michel.
Se sentant atrocement visé par amalgame depuis son livre avec Soral, profitant du dérapage aphatien pour se (re)placer dans le camp du bien, le commissaire Naulleau a pris les devants de la meute :
Quel culot ce Apathie !
« L’antisémitisme, ça a disparu (...) il n’y a plus de discours antisémite en France ! » Apathie, niant l'existence de la haine des juifs
Les enfants juifs de Toulouse, Ilan Halimi etc etc il en a rien à faire pic.twitter.com/2qy5SRgU72— Syrius1618 (@Sirius16181) May 21, 2023
Dans cette même émission, on a pu voir l’ex-animateur Christophe Dechavanne, celui qui milite pour installer des distributeurs de capotes dans les collèges – on a bien dit les collèges, pas les lycées –, faire assaut de vannes de cul avec le ministre de l’Économie et du Porno, Bruno Le Maire.
Pour ceux qu'il l'aurait raté
Le :"
Quand est ce que tu m'encule ? "
de @BrunoLeMaire...
pic.twitter.com/hsqEwjvX7C— Fr@b (@ManuFrab29) May 21, 2023
On l’aura compris, il s’agit d’un blanchiment d’image – Bruno est super cool – ourdi par les conseillers du ministre et auquel se prête la Salamé-Glucksmann avec gourmandise. L’objectif ? Réparer les dégâts dans l’opinion de la médiatisation des pages de cul du bouquin Fugue américaine (qui a fait exploser de rage Élisabeth Borne), ce qui la fout mal en période de souffrance pour des millions de Français.