Une délégation de l’armée chinoise est présente au Cameroun depuis quelques jours. Le moment fort de cette visite et certainement le plus médiatisé, a été celui de la remise jeudi 08 novembre, d’un avion à usage commerciale à l’armée camerounaise à Yaoundé dans la capitale du pays.
L’appareil, un MA 60 a été mis en service en 2000. Il est renforcée par des moteurs fabriqués au Canada et peut voler en autonomie sur près de 1700 kilomètres avec 35 personnes à bord et une tonne de bagages. L’appareil, apprend on, a été livré avec de nombreuses pièces de rechange dont un moteur. Pour la réception de ce « cadeau, » presque tout le gouvernement a fait le déplacement de la base aérienne aux côté des hautes responsables de la défense, difficile de savoir pourquoi.
Pour les besoins de la cause des membres d’équipage sont allé en chine pour suivre une formation. Prenant la parole, le ministre en charge de la défense fera savoir que l’offre de la chine aidera à améliorer les capacités opérationnelles de l’armée camerounaise, « il contribuera aussi de manière significative au développement socio-économique du Cameroun dans le cadre du lien armée-nation prôné par le chef de l’Etat, chef des armées », a ajouté monsieur Edgar Alain Mebe Ngo’o.
Pour sa part l’ambassadeur de Chine a exalter les fruits d’une coopération de près de quarante ans, qui franchit un nouveau palier avec les accords aériens et de fourniture d’appareils volants. D’un autre côté, et bien avant la cérémonie de remise de l’appareil volant à l’armée Camerounaise, une délégation de l’armée chinoise conduite par un de ses généraux, a visité la base navale de Douala dans la capitale économique. Elle s’est promis de plaider pour des offres de formations, mais aussi de pièce de rechange pour les engins de navigations de ce corps de l’armée.
Pour des analystes de l’expansion chinoise, l’empire du milieu ratisse large. Les conditions de l’obtention de l’avion par le gouvernement camerounais, ne sont pas exactement connues. Mais cet avion est livré dans le cadre plus global de l’achat de deux avions de même marque, par la compagnie aérienne nationale. De nombreux autres pays d’Afrique en Afrique ont bénéficié de ce type d’arrangements. A ce jour, plus de soixante-dix MA-60 ont été livrés à des clients dans une douzaine de pays (dont six en Afrique) et assurent des vols sur plus de 200 lignes aériennes.
La chine fait ainsi d’une pierre plusieurs coups gagnants. Elle intègre doucement un marché de transport aérien en pleine expansion, celui de l’Afrique, où le manque d’infrastructures aéroportuaires adéquates et les moyens limités, rendent difficile l’exploitation des compagnies aériennes avec certains types d’avion. Mais aussi, la chine s’ouvre surtout une voie vers un marché juteux de pièce détaché d’avion, qui représente des millions de dollars.
Certains autres observateurs pensent pour leurs parts, qu’en plus de ce désir d’entrer dans le marché de l’aéronautique, la chine poursuit son Benchmarking en vue d’accéder au marché des équipements militaires et des services d’appui dans le domaine.il reste difficile de savoir si cet aspect des choses vient à l’esprit des autorités camerounaises.