Si le rêve de toujours de l’humanité, l’immortalité, se réalisait, il pourrait tourner au cauchemar et mettre l’homme en tant qu’espèce biologique dans une situation peu avantageuse ont conclu les scientifiques de l’Université de San Paolo, rapporte le quotidien britannique The Daily Mail.
L’immortalité promise à l’homme par les auteurs des films de science-fiction, le futurologue Ray Kurzweil et les amateurs des nanotechnologies, ne serait pas un avantage, mais un défaut génétique, un facteur conduisant à la défaite dans la concurrence interspécifique.
Au cours de l’expérience, les biologistes dirigés par Andre Martins ont modélisé la concurrence entre deux populations – une population normale dont les membres vieillissent et meurent, et une population immortelle, dont les représentants meurent seulement sous l’influence de facteurs extérieurs, c’est-à-dire les assassinats, les accidents et les mutations anthropiques.
Les simulateurs informatiques se comportaient très différemment en fonction des paramètres les plus dérisoires du programme. Au stade initial, l’immortalité avait l’avantage.
Cependant, en ajoutant des paramètres extérieurs supplémentaires, l’avantage de la population vieillissante devenait de plus en plus évident. Comme l’a prouvé la simulation, les immortels sont voués à l’extinction, sachant également que dans le monde réel il existe bien plus de facteurs qu’il est possible de prévoir dans un programme informatique.
Au final, comme l’a prouvé la simulation, le vieillissement de l’organisme, qui survient lorsque les cellules ne peuvent plus pleinement remplir leurs fonctions, peut être même considéré comme un résultat de l’évolution assurant la survie de l’homme en tant qu’espèce biologique, de même que celle des autres espèces sur Terre.
Au cours de l’évolution, les changements et les mutations aidaient chaque génération suivante à mieux s’adapter aux nouvelles conditions extérieures, ce qui compensait dans l’ensemble l’effet négatif de la mort. Sans parler du fait que les individus immortels mourraient très probablement d’ennui.