Sept mois après, la mobilisation des Syriens ne faiblit toujours pas. Nous voulons parler – désolé Arte/Le Monde/L’Express/Libération/I-Télé-France-Info/RFI, etc, etc – des Syriens qui soutiennent leur président et/ou refusent l’ingérence étrangère, le mensonge médiatique et la déstabilisation du pays.
Un rassemblement de soutien au gouvernement de Bachar al-Assad était organisé mercredi 12 octobre à Damas sur la grand-place de Sabe’ Bahrat (« des Sept fontaines »), sous le mot d’ordre de la »Marche du million« .
Etaient-ils un million, ces Syriens que préfèrent ignorer les bien pensants d’Arte & co ? Des centaines de milliers à tout le moins – des « milliers » concède et minimise l’AFP, mais des centaines de milliers - »hundreds of thousands » -, reconnaît la chaîne CBS - qui ont, une nouvelle fois, exprimé bruyamment leur rejet de l’ingérence.
Et aussi, cette fois, leur gratitude envers la Russie, la Chine et les pays qui ont su dire non à Washington et à ses satellites européens et arabes. Des ballons auxquels étaient attachés des drapeaux de ces différentes nations amies ont été lâché en grand nombre dans le ciel damascène, tandis qu’à côté du traditionnel drapeau « kilométrique » national, des drapeaux géants russe et chinois étaient aussi de la fête.
Un détail technique qui fait sens : ce rassemblement avait été notamment initié par les jeunes cyber-patriotes du groupe « La Syrie est ma patrie », qui intervient sur le réseau Facebook, lequel n’est pas la chasse gardée des cyber-menteurs, ou des cyber-collabos du Nouvel ordre international (ou, pour être un peu plus précis, américano-sioniste).
Certains, sur notre site, ou dans la grande presse, traiteront ces foules comme ils l’ont toujours fait, par le mépris, en parlant de « brigades d’acclamations« , de « profiteurs » ou d’ »employés » captifs du régime.
Mais, après sept mois de pilonnage médiatique et diplomatique incessant, nous voyons nous que le régime réussit toujours à faire descendre dans la rue des foules sans commune mesure, par leur ampleur, avec celles de l’opposition. Et ce alors que, contrairement à ce qu’avancent certains, il y a un certain danger à le faire, vu la montée en puissance du terrorisme armé.
De même que, en dépit de tout ce que raconte les opposants et leurs innombrables relais, les défections de responsables militaires, politiques et administratifs d’un niveau significatif se comptent, sur sept mois, sur les doigts d’une main, de même la mobilisation des Syriens pro-Bachar ne s’effiloche pas.
C’est peut-être le plus grand échec de Washington et de l’OSDH réunis, cette persistance et cette vivacité d’une « Syrie réelle », opposée à la Syrie virtuelle que s’efforce de mettre en scène les alliés conscients ou objectifs de la Maison Blanche et du département d’Etat.