Le scrutin, qui se tiendra le 1er octobre, débouchera sur l’entrée en vigueur d’une loi stipulant que « le peuple de Catalogne est un sujet politique souverain ».
La coalition au pouvoir dans la région espagnole de Catalogne a assuré mardi que le référendum d’autodétermination qu’elle entend organiser en octobre serait suivi d’un effet immédiat. « Si une majorité des votes émis est en faveur de la création d’un république catalane, il faudra évidemment et immédiatement déclarer l’indépendance », a dit une élue régionale de la CUP (séparatiste), Gabriela Serra, lors de la présentation – par un groupe d’élus indépendantistes de tous bords – de la loi qui servira à organiser le référendum.
Cette loi « établira un régime juridique exceptionnel », avait précisé un peu plus tôt l’élu Jordi Orobitg de la coalition « Ensemble pour le oui » (Junts pel si), composée de séparatistes de droite et de gauche. « Elle prévaudra sur les autres normes », a expliqué un autre élu de cette coalition, Lluis Corominas. Pour les séparatistes, cette loi sera au-dessus de la Constitution espagnole, car, comme l’indiquera son article 2, le « peuple de Catalogne est un sujet politique souverain ».
Le texte, qui sera en principe soumis au vote des députés catalans fin août, prévoit aussi la mise en place d’une autorité électorale indépendante chargée d’organiser et de superviser le scrutin.