La Corée du Nord a commencé la nouvelle année comme elle a terminé la précédente, c’est à dire avec le tir d’un missile balistique de courte portée en direction de la mer de l’Est [ou du Japon]. Évidemment, une telle activité n’est pas faite pour apaiser les tensions dans la péninsule coréenne.
Tensions qui sont d’ailleurs récemment montées d’un cran, avec l’intrusion de drones nord-coréens dans l’espace aérien de la Corée du Sud, ce qui s’était plus vu depuis cinq ans. À noter que les forces sud-coréennes n’ont pas été en mesure d’abattre les appareils en question. Et qu’elles ont même perdu un avion KAI KT-1 Woongbin lors d’une tentative d’interception… En outre, en novembre, la Corée du Nord avait aussi tiré un missile – a priori un S-200 – en direction du Sud, ce qui était une première depuis l’armistice de 1953.
Quoi qu’il en soit, et alors que son pays est sous le coup de sanctions internationales pour le développement de son arsenal nucléaire et ses activités en matière de missiles balistiques, Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, entend aller encore plus loin. Le 28 décembre, lors de la grande réunion annuelle du Parti des travailleurs [le seul autorisé en Corée du Nord], il a donné, sans entrer dans les détails, de « nouveaux objectifs militaires » pour 2023, lesquels visent à « renforcer la capacité de défense autonome ».
À l’occasion du Nouvel An, l’homme fort de Pyongyang a donné plus de précisions, en appelant à une « augmentation exponentielle de l’arsenal nucléaire » nord-coréen, afin d’être en mesure de faire face à « l’ennemi incontestable » sud-coréen et aux États-Unis. En outre, rapporte KCNA, l’agence de presse officielle nord-coréenne, il annoncé le développement d’un « nouveau système de missiles balistiques intercontinentaux [ICBM] dont la principale mission sera une rapide contre-attaque nucléaire ».
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Si l’on s’en tient aux évaluations de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm [SIPRI], la Corée du Nord posséderait une vingtaine de têtes nucléaires.
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Par ailleurs, en septembre, la Corée du Nord a revu sa doctrine nucléaire après avoir adopté une loi autorisant des frappes nucléaires « préventives » pouvant être déclenchées « automatiquement » et « immédiatement » pour « anéantir des forces hostiles » en cas de menaces imminentes.
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Exercices nucléaires États-Unis-Corée du Sud :
Biden contredit Séoul et dément toute discussion
Alors que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a décrit Séoul comme l’« ennemi incontestable » de Pyongyang, Yoon Suk-yeol a évoqué, dans un entretien au journal Chosun Ilbo paru lundi, des discussions avec Washington sur la possibilité d’organiser des manœuvres conjointes incluant les actifs nucléaires américains.
Interrogé par des journalistes à la Maison Blanche sur l’existence de discussions actuelles entre les États-Unis et la Corée du Sud sur des exercices nucléaires conjoints, Joe Biden a répondu par la négative.
Yoon Suk-yeol a déclaré que les manoeuvres conjointes seraient destinées à rendre plus efficace la mise en œuvre de la « dissuasion élargie » des États-Unis – une référence à la capacité de l’armée américaine, via sa puissance nucléaire notamment, à dissuader de toute attaque contre les alliés de Washington.
« Les armes nucléaires appartiennent aux États-Unis, mais la préparation, le partage d’informations, les exercices et les entraînements devraient être menés conjointement par la Corée du Sud et les États-Unis », a précisé Yoon Suk-yeol, indiquant que Washington était « assez positif » à propos de cette idée.
Ces commentaires surviennent après que Pyongyang a procédé pour le Nouvel An à un nouveau tir de missile balistique, tandis que la presse officielle nord-coréenne a rapporté dans la foulée que Kim Jong-un avait ordonné le développement de nouveaux missiles et la production massive d’armes nucléaires.
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