Selon un récent rapport d’étude qui a été présenté au gouvernement du Premier ministre grec Antonis Samaras, la Grèce dispose peut être de réserves en gaz naturel dans ses eaux qui pourraient constituer une manne financière de premier ordre pour le pays.
Mais en attendant, « la démocratie grecque est confrontée à son plus grand défi », et le quotidien des Grecs est de plus en plus difficile. Dans une interview qu’il a accordée au journal allemand Handelsblatt, le Premier a expliqué que le peuple était à bout, et que cette situation devenait dangereuse : « Il y a un risque réel d’effondrement de l’ordre social, du fait de la montée d’un parti extrémiste de droite, pour ne pas dire fasciste, néo-nazi », a déclaré le ministre.
Samaras a estimé que la Grèce court le même risque que la République de Weimar en Allemagne, qui s’est effondrée dans les années 1930 dans un contexte de grave crise économique et d’hyperinflation, laissant la voie libre au nazisme. Il a martelé que la Grèce ne pourrait supporter davantage de coupes budgétaires, parce qu’elle était déjà « exsangue ».
La pauvreté se développe, le chômage atteint des niveaux records (plus d’un jeune grec sur deux est sans emploi). « De plus en plus de gens sont obligés d’aller à la soupe populaire des églises et des associations caritatives pour avoir un repas chaud », a-t-il indiqué.
Le journal grec Ta Nea a fait sa une aujourd’hui avec le titre « La Grèce se suicide », avec en illustration, la silhouette d’un homme qui se pend avec une corde rouge.
Ce titre et son illustration ne sont pas sans évoquer le suicide de l’ex-vice ministre de l’Intérieur, Leonidas Tzanis, que son épouse a retrouvé mort dans le sous-sol de leur maison jeudi dernier. Tzanis, qui était âgé de 57 ans et père de deux enfants, figurait sur la liste de 36 politiciens et hauts-fonctionnaires qui font l’objet d’une enquête de la brigade financière grecque (SDOE) sur des soupçons d’enrichissement illégal.