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Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

Ce dimanche 7 octobre, élection présidentielle au Venezuela. Michel Collon teste l’info qu’on nous donne en France et en Belgique. Début d’une petite série de test – médias sur Le Soir, Le Monde et d’autres…

Chavez sera-t-il réélu ou bien sera-t-il remplacé par le candidat d’opposition Henrique Capriles Radonski ? J’ai testé les divers articles consacrés à cette élection par le quotidien bruxellois, que je lis tous les matins après le petit déjeuner. Puis, je suis allé voir aussi du côté du Monde français et d’autres médias. Ce qui frappe : ils disent tous la même chose. Mais quelles sont leurs sources ? Et surtout : qu’est-ce qu’ils ne disent pas ?

Mon objectif : montrer comment vous pouvez repérer vous-mêmes les médiamensonges à l’avenir. Et ce que vous pouvez faire vous-même, en tant que citoyen, face à la désinformation…

Des manips, j’en ai relevé sur cinq points :

  • 1. Pourquoi nous cache-t-on le programme de l’opposition ?
  • 2. Capriles est-il vraiment « un jeune nouveau » ?
  • 3. Chavez « antisémite » et dictatorial ?
  • 4. Qui menace d’une « guerre civile » ?
  • 5. Capriles peut-il gagner ?

1. Pourquoi nous cache-t-on le véritable programme de l’opposition ?

Les grands médias européens présentent Capriles comme un grand démocrate progressiste, qui serait en fait un candidat de « centre gauche ». Véronique Kiesel est la chroniqueuse attitrée du Soir sur le Venezuela. Elle a consacré deux articles à la campagne présidentielle. Tous deux vantant le candidat de l’opposition. Ses qualités ? Il est plus jeune que Chavez et « plein d’énergie ». Et à part ça ? « Tout en promettant de poursuivre les programmes sociaux actuels, (…) il a réussi à dépasser la pure opposition idéologique à Chavez ».

Qu’entend-elle par ce « dépassement  » ? Faudrait-il oublier qu’avant Chavez (sous l’actuelle opposition donc), 80% des Vénézuéliens étaient pauvres, voire très pauvres alors que l’élite se construisait des fortunes colossales avec l’argent du pétrole ? Si les mots ont un sens, Madame Kiesel serait bien aimable d’expliquer par quel miracle on peut dépasser la contradiction entre les très riches et les autres qui en sont victimes ? Qui a intérêt à la prétendre « dépassée », sinon les ultra – riches dont la famille Capriles fait partie d’ailleurs ?

Et Kiesel se démène énergiquement pour cacher que le programme de Capriles est néolibéral, radicalement à droite et ramènerait très vite les anciennes injustices. C’est pourtant écrit en toutes lettres dans ce programme de 166 pages : Capriles veut notamment privatiser la compagnie nationale du pétrole en « élargissant son assemblée d’actionnaires » pour en faire « une entreprise à seule finalité commerciale » Or, c’est justement en redistribuant enfin l’argent du pétrole, que Chavez a pu en quelques années financer des soins de santé pour tous, l’éducation pour tous, la fin de l’analphabétisme, une aide aux petites et moyennes entreprises, la croissance économique, la hausse du salaire minimum et des retraites, etc. ! Capriles veut au contraire privatiser les retraites, malgré les catastrophes sociales constatées dans tous les pays où ce néolibéralisme a été appliqué.

Capriles veut aussi démanteler l’Etat central, pour l’empêcher de mener ces politiques sociales qui ne sont que gaspillage aux yeux des riches. Il prétend tout régler avec une large autonomie des provinces. Mais comme l’écrit Romain Migus, jeune Français vivant à Caracas : « (Sans intervention de l’Etat central), comment ferait un Etat pauvre et peu peuplé, comme le Delta Amacuro, situé á la frontière avec la Guyana, pour financer son réseau d´hôpitaux, d´écoles, ses routes, ses installations sportives, ses services culturels, ou encore son approvisionnement en eau et en électricité, toutes compétences que lui confère le programme de Henrique Capriles ? En réalité, cette décentralisation est le prélude à la privatisation des services publics régionaux dans les zones où le financement local sera impossible. »

2. Capriles est-il vraiment « un jeune nouveau » ?

Kiesel insiste : en contraste avec le « vieux Chavez », Capriles serait un candidat tout frais et tout nouveau, qui prônerait « la réconciliation d’un pays hautement polarisé depuis plus de 10 ans entre chavistes et antichavistes. »

« Réconcilier », vraiment ? Qui donc est Capriles ? Il a d’abord été élu en 1998 député du parti démocrate chrétien COPEI. Quand ce parti néolibéral et ultra - corrompu a perdu tout crédit, Capriles a décidé avec d’autres de fonder Primero Justicia, un parti ouvertement de droite. Ce parti aura deux sources de financement :

1. Des fonds détournés illégalement de l’entreprise publique PDVSA. 2. Des fonds versés par la CIA à travers ses habituels paravents : National Endowment for Democracy (NED) et International Republican Institute (IRI).

Pire : en 2002, lorsqu’un coup d’Etat militaire tente de renverser Chavez, Capriles, alors maire d’un quartier riche de Caracas, participe à l’attaque très violente contre l’ambassade de Cuba, il fait le mur pour y pénétrer, menace l’ambassadeur, et sa police ferme les yeux quand les putschistes détruisent les autos de l’ambassade, puis coupent son approvisionnement en eau et en électricité.

Lorsqu’il sera élu gouverneur de l’Etat de Miranda, en 2008, quelle sera la première mesure de Capriles ? Supprimer des cliniques et des projets d’enseignement mis en place par Chavez. Seule l’opposition populaire l’en empêchera finalement. « Centre-gauche », tout ça ?

3. Chavez antisémite et dictatorial ?

Pour amener le lecteur européen à se méfier de Chavez, pour lui faire oublier ses extraordinaires réalisations sociales, les médias appliquent le principe permanent de la propagande de guerre : diaboliser. Dans tous ses articles, Kiesel tape systématiquement sur les mêmes clous.

Ainsi, le 7 septembre, elle accuse Chavez « d’utiliser les immenses ressources pétrolières pour financer à la fois ses ambitieux programmes sociaux et sa campagne électorale. » Le premier, c’est vrai. Le second est un mensonge sans preuves, très fréquent chez Kiesel.

Le 2 octobre, elle invente l’idée que les Vénézuéliens, intimidés, « sont nombreux à ne pas vouloir parler de politique avec des inconnus ». Promenez-vous un peu à Caracas et vous verrez que le problème serait plutôt, quand ils parlent de politique et quel que soit leur bord, de parvenir à les arrêter !

Le 6 septembre, le chroniqueur Venezuela du Monde, Paolo Paranagua, accuse carrément Chavez de développer l’antisémitisme (entendez : le racisme anti-juifs). Ça, c’est évidemment un tout grand classique, si pas le plus grand de la propagande de diabolisation ! Et ce n’est pas la première fois que Paranagua, Kiesel et aussi Libération accusent ainsi Chavez : ils avaient notamment lancé une grande campagne sur ce thème en janvier 2006 (tiens, encore une année électorale !). Ils avaient en fait tronqué et déformé grossièrement un discours de Chavez (http://www.michelcollon.info/Commen...). Ballon vite dégonflé.

Mais, comptant sur l’amnésie, Paranagua récidive : « Chavez se présente lui-même comme candidat de la patrie. Il a donc désigné son opposant comme le candidat de l’anti-patrie ». C’est un classique du répertoire nationaliste : ainsi « l’anti-France » désignait pêle-mêle « les juifs, les maçons, les communistes. » Amalgame grossier et interprétation simpliste : s’il est vrai que les fascistes européens des années 30 utilisaient la propagande chauvine pour endoctriner vers la guerre, le patriotisme peut prendre un sens tout différent dans le cas d’un peuple agressé ! Par exemple, les Palestiniens ont tous les droits d’être nationalistes face à l’occupation coloniale. Les Africains aussi face au pillage permanent de leur richesse. Et le nationalisme prend une toute autre signification dans cette Amérique latine colonisée et appauvrie pendant des siècles par les colonialistes étrangers. Dans notre livre Les 7 péchés d’Hugo Chavez, nous avons expliqué que la bourgeoisie dirigeante de nombreux pays latino-américains avait effectivement trahi les intérêts du pays en cédant toutes ses richesses aux multinationales étrangères. Donc si Capriles poursuit cette politique néolibérale soumise aux multinationales US, oui, on a le droit de dire qu’il trahit sa patrie.

En réalité, ce que Paranagua reproche à Chavez, c’est d’avoir osé critiquer publiquement Israël. Mais comme il sait que cet argument n’aurait pas de poids chez les gens honnêtes, il déforme systématiquement. Attention, suivez bien son « raisonnement », ça commence ainsi : « Le discours de Chavez libère la parole de ses militants » (N.B. Cela revient à dire que Chavez est personnellement responsable de tout excès qui serait commis par un de ses partisans ! On attend que cette nouvelle règle soit appliquée à la politique française, par exemple). Mais Paranagua poursuit : « Le site chaviste Martillo Rojo écrit ainsi le nom de l’opposant Caprile$ Rat-onski. Le changement d’une simple lettre pour écrire Rat-onski se passe d’explications » (Ah bon ?). Et il conclut brillamment : Le signe du dollar incrusté dans le nom en renforce la connotation antisémite. »

Eh voilà comment on fabrique un procès en sorcellerie ! Militants du monde entier qui utilisez souvent le sigle $ pour dénoncer une politique des multinationales, attention, vous faites du racisme anti-juifs sans le savoir ! En fait, Paranagua, comme Le Monde, pratique ici le truc favori du lobby israélien : si vous êtes contre le sionisme, c’est-à-dire contre le colonialisme israélien, alors vous êtes contre les juifs, vous êtes un raciste. Mais non : c’est l’Etat d’Israël qui est raciste, et non ceux qui le critiquent. De nombreux juifs critiquent Israël.

De tout cela, nous sommes prêts à débattre publiquement avec Paranagua, mais il semble que son courage n’aille pas au-delà du fait de lancer des critiques gratuites. Il faut dire que Paranagua est un exemplaire parfait du serial médiamenteur. Quelques exemples parmi bien d’autres…

Le 29 janvier 2008, il insinue qu’un trafiquant de drogue vénézuélien, Del Nogal, condamné en Italie, serait proche du gouvernement vénézuélien dont il aurait financé les campagnes. Alors qu’en réalité l’enquête sur Del Nogal a démarré au Venezuela où tous ses biens, avoirs et sociétés ont été saisis par la Justice. En fait, Paranagua recopiait ici les accusations gratuites de John Walters, un haut responsable à la Maison-Blanche, qui avait prétendu que Chavez était « en train de devenir un important facilitateur du trafic de cocaïne vers l’Europe. » Pourtant, les services vénézuéliens ont arrêté un très grand nombre de contrebandiers en provenance de Colombie. Un détail, le fait de recopier cette accusation US ? Pas du tout. L’invasion du Panama en 1989 fut justifiée par une accusation semblable. La propagande de Paranagua sert à préparer une agression.

Le 28 mai 2007, le même Paranagua écrit : « Les opposants à Chavez ont mobilisé plusieurs milliers de personnes face au Conseil national des télécommunications où des heurts avec la police ont fait une dizaine de blessés. » Qu’est-ce qui cloche ? Un gros mensonge par omission : tous les blessés sont des policiers ! Dont un gravement blessé par balle ! Cela se passerait en France, Le Monde écrirait ainsi ? Et on pourrait multiplier les exemples de cette mauvaise foi à sens unique.

4. Capriles peut-il gagner ?

Revenons à Kiesel. Ses deux titres montrent clairement où son cœur balance. 7 septembre : « Et si Hugo Chavez était battu ? ». 2 octobre « Capriles, celui qui pourrait battre Chavez. Tout est possible. » Pourtant, Kiesel est bien obligée de reconnaître que les instituts de sondage donnent Chavez largement gagnant : entre 15 et 20 points d’avance. Cependant, elle a réussi à trouver un institut qui affirme le contraire : « 48,6% pour Capriles contre 44,2% pour Chavez. » OK, c’est normal, les sondages sont un art incertain…

Sauf que Kiesel oublie volontairement de signaler que les Etats-Unis… financent des instituts de sondage pour semer la confusion et décourager leurs adversaires. Nous avions exposé ce procédé dans notre préface au livre (épuisé) Code Chavez – CIA contre Venezuela, sur les divers financements secrets de la CIA au Venezuela et ailleurs. Sauf qu’en 2006, Le Soir avait aussi affirmé que Chavez allait perdre, et que ce pronostic s’était fracassé. Sauf que c’est un classique de la propagande US. Et pas du tout une erreur de jugement.

En réalité, quand les USA savent que leur protégé va perdre dans tel ou tel pays (ce fut le cas aussi en Iran), ils répandent quand même pendant des mois l’idée qu’il va gagner. Pourquoi ? Pour préparer les esprits à l’idée que si Chavez gagne, c’est qu’il aura triché. Et pour justifier à l’avance les actions violentes préparées par leurs services avec l’opposition, actions qui seront bien entendu présentées comme des « protestations populaires spontanées ». C’est un scénario classique pour préparer un coup d’Etat.

Bref, Kiesel se comporte également en serial mediamenteuse, complice de coups d’Etat potentiels. Et ce n’est pas une plaisanterie : la CIA a ainsi tenté de renverser Hugo Chavez, mais aussi Evo Morales en Bolivie et Rafael Correa en Equateur. Et elle a réussi à renverser le président du Honduras et celui du Paraguay.

5. Qui menace d’une « guerre civile » ?

Pour renforcer cette manipulation du public, Kiesel a aussi prétendu que Chavez menaçait de déclencher une « guerre civile » s’il ne gagnait pas. Tous les grands médias l’ont répété. Mais j’ai vérifié les faits auprès de mon ami Jean Araud qui vit à Caracas depuis quarante ans. Sa réponse : « Depuis Caracas, je crois rêver en t´écoutant. En réalité Chavez n´a rien dit lui-même de cela. Chavez n´a menacé personne, n´a pas prédit de guerre civile ni de chaos. Il s´est limité à citer des commentaires de membres de l´opposition qui ont clairement exprimé et prévenu l´opinion publique que le programme néo-libéral du candidat présidentiel Capriles en supprimant tous les avantages sociaux acquis sous Chavez pouvait avoir ces effets de chaos et de guerre civile. Ils ont dit n’être pas disposés à accepter des agendas occultes, obsessions néolibérales, ni gueules de bois économistes. Quelques heures à peine après ses déclarations, le député William Ojeda a été expulsé de son parti ce qui est typique d´un secteur de l´opposition qui brandit la bannière de la démocratie. » Bref, encore un médiamensonge. Toujours pour préparer les esprits à des incidents possibles. Kiesel, Paranagua and Cie diront-ils à leurs lecteurs qu’à la suite de ce scandale, quatre petits partis politiques ont retiré leur soutien à Capriles ? Et que William Ojeda, ce député d’opposition, a carrément appelé à voter Chavez ?

Conclusion : nous ne pensons pas qu’il s’agit ici de simples erreurs comme tout journaliste peut en commettre. Il s’agit d’une propagande délibérée, copiée - collée sur Washington et sur l’élite vénézuélienne. Le Soir, Le Monde et autres médias sont en campagne électorale contre Chavez. Aux côtés des Vénézuéliens riches.

Et le fait que ces journaux refusent systématiquement la parole aux contradicteurs et analystes sérieux, le fait qu’ils refusent de débattre sur leurs « erreurs » en public, le fait qu’ils recourent à des calomnies dégueulasses (Le Soir m’a assimilé au chef de la propagande nazie, Joseph Goebbels, et refuse de publier le droit de réponse qui lui a été envoyé), tout cela prouve leur mauvaise foi. Pour garder leur prestige et leurs recettes publicitaires, Le Soir, Le Monde, etc refusent de traiter le public en adulte. Pas le droit de vérifier les infos. Avec Le Soir, face aux médiamensonges, on doit la fermer.

Que faire alors ?

Je vois deux manières de nous défendre ensemble contre les médiamensonges. Notre équipe Investig’Action, trop petite et manquant des moyens nécessaires, va faire appel à vous très bientôt pour renforcer son activité, notamment sur le plan des test - médias. Moi aussi, j’aurais pu me faire avoir, si pas sur le Venezuela, sur d’autres pays que je connais moins bien. Comment j’ai fait pour repérer les tricheries ? Grâce à un réseau d’amis qui vivent au Venezuela et connaissent très bien la situation, particulièrement Jean et Romain que je remercie. Un tel réseau, nous devons le constituer pour d’autres pays. Mais le rôle fondamental, c’est à vous, lecteurs, de le jouer. Vous pouvez écrire à ces médias, ou à ceux que vous suivez. Vous pouvez demander comment ils expliquent une telle déformation des faits ? Mais surtout, vous pouvez en parler autour de vous. En signalant aux lecteurs de ces journaux qu’il existe d’autres sources d’info. Pour ne pas se faire avoir, tout le monde a intérêt à comparer.

 






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27 Commentaires

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  • #235152
    Le 5 octobre 2012 à 22:52 par Alt
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    Je me pose quand même une question.

    Nos médias veulent faire passer Chavez pour un anti sémite.

    On dit que Mélenchon est d’une certaine manière un idiot utile du Système.

    Maintenant que Mélenchon a témoigné toute son "amitié" pour Chavez, si avec l’austérité qui nous attend, Mélenchon monte dans les sondages, le Système ne risque t-il pas de lui sortir ça ?

    Tapin du Système sur ChiasseTV : "Monsieur Mélenchon, vous aimez Hugo Chavez ? Pourtant celui-ci est "anti sémite" vu qu’il critique Israël."

    Et là soit il soutient Chavez et se fera passé pour un anti sémite, ce que Chavez n’est pas, bien sûr, ni Mélanchon d’ailleurs.

    Soit finalement il s’écrase et renie Chavez, perdant ses soutiens de poids parmi les dirigeants de gauche des autres pays, en espérant que même privé d’un Chavez, le Front de Gauche le suive.

    Peut-il désavouer Chavez au risque d’un retour de bâton ?

    Cheminade, pour gagner très peu de voix, a bien désavoué Soral.

    Alors ?

     

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    • #235253
      Le Octobre 2012 à 01:25 par arkhamian
      Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

      Précisemment, Mélenchon est l’idiot utile du système : s’il sert à quelque chose, on l’encense, si il commence à saouler, il gicle. Il a été bien utile pendant la présidentielle et mis au devant de la scène ; il l’est beaucoup moins aujourd’hui... Donc tous les coups sont permis.
      Mais en fait pourquoi deviser sur ce bouffon ? Il restera ou pas, c’est un simple outil, et sa disparition n’affectera personne. Il tente de subsister malgré son inutilité actuelle, ayant sûrement mal digéré sur le plan personnel de passer du devant de la scène aux coulisses. Quant à se poser la question de savoir s’il peut se désavouer... c’est un homme politique faut pas oublier !

       
    • #235419
      Le Octobre 2012 à 11:15 par Anto
      Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

      Hier matin, sur Canal +, une présentatrice cul-cul la praline et un "journaliste" "spécialiste de politique internationale" ont passé 5 minutes à expliquer que Chavez était une ordure, en ponctuant leur propos de "n’en déplaise à Mélenchon".

      Pour ces animateurs incultes, Chavez est une sorte de Mélenchon qui a réussi. Ils ne vont pas chercher réellement les écarts idéologiques qui les séparent.

       
    • #236083
      Le Octobre 2012 à 17:54 par Chapes
      Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

      Mélenchon est la caution de goche des débris du PCF qui ont rallié PS, et droite en conséquence. Il exploite avec ses débris un espace, en faisant semblant de construire... du bidon. Quant au FN, il se situe aussi dans un créneau populiste en toute démagogie de même. Ils sont négatifs l’un et l’autre. Le FN, le fascisme, est une roue de secours éventuelle pour le capitalisme faute de l’alternative pourtant attendue par la population. Attendue pas seulement en France bien sûr.Je conteste le terme Occident, bien banalisé, qui élude le terme capitalisme, lequel représente ce qui est à combattre et à remplacer fissa, il y a même urgence. Chavez est mille fois plus sain que toutes ces grandes canailles, dont le boutefeux vassal des Pires, adepte comme eux, de la gouvernance mondiale : Hollande !
      UN AUTRE MONDE EXISTE, IL EST SUR TERRE DANS LE NÔTRE, NON ?

       
  • #235189
    Le 5 octobre 2012 à 23:39 par Luff
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    Pourquoi veut-on nous faire croire que Chavez va perdre ? Tout simplement pour inciter quelques guignols (jeunes cons) à descendre dans la rue après les élections pour contester sa victoire. Avec quelques titres en Une des journaux occidentaux afin de faire passer Chavez pour un truqueur. Il feront tout pour créer le chaos dans le pays et faire la même chose qu’en Syrie

     

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    • #235285
      Le Octobre 2012 à 02:42 par Jean Transcene
      Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

      Je ne pense pas que ce soit la raison. C’est simplement parce qu’il est flagrant que la situation change au Venezuela. Le peuple s’est rendu compte que les promesses ne sont pas tenues, que la situation ne s’améliore pas comme on veut le faire croire. Une analyse simple de la rue révèle une intention de changement, la peur commence à se dissiper depuis que l’on sait que le vote est secret et que par conséquent on ne risque plus de représailles de la part du chavisme. De toutes manières tout le monde verra bien dimanche soir (lundi 8 octobre pour vous en France) : soit Chavez l’emporte de justesse, ce qu je ne crois pas, soit Capriles l’emporte largement, ce qui me paraît plus probable au vu de ce que j’ai pu voir ces derniers mois non seulement dans mon petit village mais aussi dans Caracas.

       
    • #235376
      Le Octobre 2012 à 10:22 par anonyme
      Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

      @Jean Transcene

      Vos affirmations concernant les « chances » de Carpriles de l’emporter relève de « l’intoxication »

      Sur 122 sondages réalisés depuis au moins 6 mois par des instituts de sondages « respectables » et appartenant pour la plupart à des hommes d’affaires liés à des figures de l’opposition Vénézuélienne, le Président Chavez est en tête dans 120 sondages avec un minimum de 10 points d’écart

      Le seul Institut de Sondage Vénézuélien qui donne Capriles en avance est "Consultores21", qui est connu comme étant une structure bidon liée à la NED(CIA). Cet « institut » qui donne Capriles à 49% et Chavez à 45% dans deux enquêtes a pour crédibilité ce qui suit :

      En 2004, il avait prévu un « résultat serré » au Référendum entre ceux souhaitant que Chavez terminent son mandat de Chavez et ceux voulant qu’une nouvelle élection soit organisée.
      Chavez avait remporté ce plébiscite de 2004 avec 60% des voix.

      En 2006, pour les présidentielles, Consultores 21 avait prévu une « victoire de juste 13%° sur Manuel Rosales, le candidat de l’opposition et Chavez l’avait remporté avec 26 points d’avance (62,8 % pour Chavez contre 36,9% pour Rosales)

      En 2009, pour le Referendum sur la Réforme Constitutionnelle( enlevant les limites de mandat), Consultores 21 avait donné le « non » vainqueur à 56.8% et le « oui » à 41,8% un mois avant le scrutin. Pourtant c’est le « oui » des partisans de Chavez qui l’a emporté avec « 54% »

      La question au Venezuela n’est pas de savoir si le Président Chavez va gagner ou perdre (tous les observateurs sérieux ainsi que les diplomates occidentaux à Caracas savent que son courant est majoritaire dans le pays) mais s’il va être en mesure de l’emporter de 10 points, de 15 points, de 20 points ou de 25 points ?

       
  • #235195
    Le 5 octobre 2012 à 23:49 par matrix le gaulois
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    Super intéressant le dernier paragraphe, une excellente idée : un réseau de reporters de terrain alternatif...si ça marche, face à internet la presse papier sera foutue ! Au chômage les Jofferin, Minc et autre Jean-Michel Aplatis...

     

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  • #235206
    Le 6 octobre 2012 à 00:02 par karim
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    Chavez antisémite et dictatorial.
    tout est dis. Circulez il n’y a rien à voir.

     

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  • #235258
    Le 6 octobre 2012 à 01:32 par Nathan
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    Bravo et merci pour l’article !

     

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  • #235264
    Le 6 octobre 2012 à 01:39 par heizen
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    Est-ce que quelqu’un aurait (ou pourrait faire) une liste des mesures mises en places par Chavez depuis qu’il est au pouvoir et ce que ça donne ?

    - Répartition : Sécu, Retraites, Chômage, taxes et impôts.
    - Droit du travail : contrats, salaire minimum, temps de travail.
    - Evolution des richesses : pauvreté, classe moyenne, riches etc...
    - Gestion énergétique
    - Gestion Militaire

    Sur les Médias je sais déjà que Chavez ne contrôle pas les médias comme il est dit partout chez nous, les chaines privées font les plus grosses audiences et sont soit neutres soit anti-Chavez comme l’a dit Michel Collon dans un billet.

    avoir un bilan détaillé serait très utile pour avoir des arguments concrets, histoire de savoir de quoi on parle :-) Merci beaucoup.

     

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  • #235375
    Le 6 octobre 2012 à 10:21 par joseph
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    comment reconnaître un vrai résistant au système ? en général, celui-ci est calomnié, diabolisé 24H/24...en revanche, être invité sur tous les plateaux télé révèle un "acteur" collabo...tel Mélenchon ou Besancenot qui parlent beaucoup aux journalistes sans jamais rien leur dire !

     

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  • #235462
    Le 6 octobre 2012 à 12:23 par bobforrester
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    bonjour

    merci pour ces infos Michel ! les sceptiques qui en demandent toujours plus , plus vite , c est à dire pour l essentiel les trotskards occidentaux ( des provos payés et des crétins d anars ) ont pratiquement mis des bâtons dans les roues de toutes les révolutions . C est pourquoi Che Gevara les méprisait et s en méfiait comme de la peste. Chavez remporte toutes le élections et ça donne des boutons à tous ceux de l impérialisme américain à ses alliés objectifs qui ne cessent de colporter toute sorte de rumeurs mensongères et escamotent les réalisations sociales. Les plus honnêtes des imbéciles ne voient pas qu il s agit d un processus long et délicat , sur le fil du rasoir. De vastes luttes de classes jamais tout à fait gagnées. Quant à mélenchon et à ses alliés du p"c"f ça ne leur coûte rien de jouer aux révolutionnaires à 10000km des luttes de façon à mieux faire avaler les couleuvres ici à leurs électeurs assommés par le capital financier. Colon a raison sur le combat anti impérialiste . Cela dit j émets des réserves sur son point de vue relatif au "juste nationalisme" des pays opprimés car ils sont traversés par des luttes de classes.

     

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  • #235699
    Le 6 octobre 2012 à 18:45 par bentator
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    En lisant votre excellent article, me reviens en mémoire ce que me disaient les divers bourgeois vénézuéliens que j’ai rencontré. Il y a des pénuries de nourriture, de la corruption et du banditisme. Mais ce qui m’a interpellé c’est que bon nombre de médecins, savants, d’intellectuels et d’étudiants migraient vers les états-unis. Ce phénomène se passe à Cuba aussi. Alors je me pose des questions : un état socialiste ne peut-il vivre qu’avec des incultes (agricoles et usines) qui ne pourront discuter de rien sur sa politique - La fuite des cerveaux est dommageable, que faire pour l’enrayer - La fuite est-elle la parade bourgeoise ou une fiction mensongère ? - si le socialisme est anti bourgeois, pourquoi conserver une bourgeoisie ?

     

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    • #236477
      Le Octobre 2012 à 17:41 par Archibald.e
      Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

      Cher camarade je crois relever quelques erreurs dans ton propos.

      Que des gens émigrent aux Etats-Unis, depuis la république bolivarienne du Venezuela, de Cuba, de France ou du Pakistan, cela n’a rien à voir avec le pays d’origine mais avec le pays de destination. L’attrait, soit pour le mode de vie capitaliste, soit pour l’argent qu’ils croient facile. Ils ne fuient pas leur pays, ils sont aimantés par un mythe, ou simplement aventuriers, à prêt tout c’est leur droit. Mais on ne peut tirer aucune conclusion quant au pays d’origine.

      Ensuite, la fuite des cerveaux...bon, la plupart des étudiants et intellectuels sont de ceux soumis au monde du spectacle ou éduqués dans les grandes écoles de commerce, disons qu’ils sont dans le moule néo-libéral, ne veulent pas payer d’impôt pour la collectivité, bref, de parfaits égoïstes qui vont donc aux pays de leurs rêves...
      ce n’est pas une fuite de cerveau, c’est le jus d’un abcès qui sort du pays...et c’est très bien comme cela.

      Enfin, on ne parle pas assez des jeunes et des intellectuels qui émigrent VERS Cuba et le Venezuela, pour apprendre, partager et s’enrichir avec bien autre chose que de l’argent avant de revenir lutter dans leur patrie...certainement le vrai sens du mot internationalisme : un don, recevoir, donner et partager.

       
  • #235835
    Le 6 octobre 2012 à 23:08 par Eric Polin
    Chavez : 5 médiamensonges du Soir et du Monde

    Merci pour cet intéressant et courageux article !
    Je ne pense pas que les media français puissent changer : ceux qui apportent du nouveau et percent rentrent bientôt dans le rang, comme Courrier International (à l’arrivée d’Adler) ou BFM (je ne sais pas le nom du directeur qui a fait le virage, mais là aussi cela s’est fait d’un coup : on a vu arriver les journalistes connus... et c’était foutu).
    C’est à la suite de ces récupérations que j’ai complètement abandonné, et ne consulte plus, depuis une quinzaine d’années que les media anglo-saxons : BBC, Al Jazeera...
    A l’étranger, quand il y a une seule chaîne en français dans un hôtel, c’est souvent la Télévision Suisse Romande, et il y a de bonnes raisons à cela, hélas.
    Bref, l’info, la vraie, est à l’étranger.

     

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