Là, je dis chapeau ! C’est un coup de maître. Alors que la situation semblait désespérer, le pion fait échec à la reine en 1 coup. Pourquoi annoncer un éventuel retour aux monnaies nationales, après avoir seriné pendant des mois que la crise s’éloignait ? Et pourquoi aujourd’hui, juste avant les législatives ?
Justement parce qu’il y a les législatives ! Toute la machine médiatique va se mettre en branle et c’est Bfm qui lance le coup d’envoi, normal, c’est la chaîne des banques. Inutile d’être dans le secret des dieux pour comprendre la suite.
Ça va d’abord être une longue litanie : Houlala ! les grecs vont sortir de la zone euro ! C’est terrible ! La Grèce va mourir et on ne peut rien faire (ben oui, abandon de l’euro = la mort) ! Ils vont nous précipiter dans la plus grave récession jamais connu en Europe !
Ensuite, la presse sera unanime pour battre les grecs comme plâtre. Les "experts" ne manqueront pas d’expliquer, avec tout leur jargon habituel, que la Grèce était déjà à l’origine de la crise de l’euro, rappelez-vous que si elle en est arrivée là, c’est parce qu’elle avait magouillé ses comptes. La vilaine ! Et malgré ses erreurs, nous et nos vaillants copains allemands, l’avons aidé au prix de grands sacrifices.
Puis, le coup fatal. Ils prendrons leur air grave, avec le bout du menton tremblant, pour nous annoncer la terrible nouvelle. Les grecs ne nous rembourserons pas ! Les ingrats, après tout ce qu’on a déboursé pour eux, ils nous poignardent dans le dos. Ils nous obligent à abandonner notre cher et protecteur euro. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, le retour à une monnaie nationale sera synonyme d’austérité et aucun plan de relance ne sera possible. On nous préviendra que cette monnaie n’aura que peu de valeur et qu’une méga-inflation sera inévitable. Le remboursement de la dette sera au prix des plus grands sacrifices et là, il est certain que tout va disparaître.
Pour finir, on nous laissera entendre qu’il y aurait, peut-être, une toute petite chance d’éviter la mort économique. Les français sont tellement niais qu’il ne leur sera pas difficile de les convaincre qu’un accord franco-allemand pourrait permettre à la Grèce de dégager, tout en sauvant l’euro. On nous précisera alors, que les allemands négocieront qu’avec l’umps. Donc, aux législatives, voter ump pour une austérité modérée (on va en chier mais pas trop), ou voter fn et sombrer dans la tourmente. Ahahaha ! C’est imparable !
Plus c’est gros, plus ça marche !
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