La chambre basse du parlement russe, la Douma d’État, a adopté aujourd’hui une loi interdisant la présence dans le pays d’ONG internationales jugées menaçantes pour l’ordre constitutionnel, la défense ou la sécurité de la Russie.
Cette loi va accroître un peu plus la pression sur les ONG, après les réglementations de 2012 obligeant les groupes qui reçoivent des financements de l’étranger à se faire enregistrer comme « agents étrangers », ce en quoi les opposants russes ont vu une mesure destinée à museler la dissidence.
La nouvelle loi permet d’interdire l’activité en Russie de toute ONG déclarée « indésirable » par le procureur général, et elle prévoit des sanctions financières, des restrictions des déplacements ou des peines allant jusqu’à six ans d’emprisonnement pour les contrevenants.
Maintenant que la Douma d’État a adopté le texte de loi en troisième et dernière lecture, il devrait sans difficulté être entériné par la chambre haute et être signé ensuite par le président Vladimir Poutine. Celui-ci dit ne pas vouloir permettre à l’Occident d’utiliser les organisations des droits civiques pour fomenter des troubles en Russie.