Depuis 2009, et après avoir réalisé un second essai nucléaire, la Corée du Nord est la cible de sanctions internationales décidées au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.
Pour autant, cela n’a pas empêché le régime de Pyongyang d’accroître ses capacités en matière d’enrichissement d’uranium, comme l’a montré la révélation de l’existence d’une nouvelle usine dotée de plus de 2.000 centrifugeuses, et de se livrer à des provocations à l’égard de son voisin du sud, avec son implication dans le naufrage de la corvette Cheonan et le bombardement, en novembre dernier, de l’île de Yeonpeyong. Et voire même de continuer ses trafics d’armes…
Après la publication de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui souligne notamment le manque de coopération de Pyongyang au sujet de son programme nucléaire, les Etats-Unis ont une nouvelle fois affirmé que « le chemin de la réintégration dans la communauté internationale et d’une plus grande sécurité reste ouvert à la Corée du Nord si elle remplit ses obligations internationales ».
Seulement, Pyongyang a des soutiens. A commencer par ceux de la Birmanie et de la Chine. Ainsi que celui de la Russie. En août dernier, Kim Jong-il, le numéro un du régime nord-coréen s’est rendu en Sibérie, où il a rencontre le président russe, Dmitri Medvedev. Et il a été notamment question d’un projet de gazoduc transcoréen et de l’ardoise de 11 milliards de dollars, contractée lors de la période soviétique, que Pyongyang doit rembouser à Moscou et de l’organisation d’un exercice militaire commun aux deux pays.
Selon le quotidien japonais Asahi, qui a commenté cette information, il s’agirait pour la Russie de faire contre-poids aux influences américaines et nippones dans la péninsule coréenne.
Concrètement, ces exercices, qui devraient impliquer des unités de la marine et des forces aériennes, consisteront à des manoeuvres de sauvetage en mer. Le lieutenant-colonel Igor Muginov, le porte-parole de l’amiral Konstantin Sidenko, commandant du district militaire Est de la Russie, a précisé qu’ils auront lieu l’année prochaine.
Et, au cours d’une visite de l’amiral Sidenko en Corée du Nord, à la fin du mois dernier, il a été question de renforcer la coopération navale bilatérale entre les deux pays. Ces bonnes relations devraient être prochainement illustrées par des visites « mutuelles et amicales » que se rendront les marins russes et nord-coréens.