La situation en Syrie, qui fait face à une contestation populaire depuis mars 2011, a été jeudi au centre d’un entretien téléphonique entre les ministres russe et chinois des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et Yang Jiechi, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.
"La discussion a surtout porté sur la situation en Syrie. Les parties ont réaffirmé la proximité des positions de la Russie et la Chine qui préconisent l’arrêt des violences en Syrie et le lancement d’un dialogue de paix entre les autorités du pays et l’opposition sans aucune condition préalable. Les ministres ont examiné les mesures à prendre à cette fin", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Mercredi dernier, le président russe Dmitri Medvedev a évoqué la situation en Syrie lors d’entretiens téléphoniques avec le premier ministre irakien Nouri al-Maliki, le roi Abdallah d’Arabie saoudite et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Il a expliqué les raisons pour lesquelles la Russie avait opposé son veto au projet de résolution sur la Syrie soumis au Conseil de sécurité de l’ONU.
La confrontation entre forces gouvernementales et protestataires a fait plus de 5.400 morts en Syrie, selon l’ONU. Damas dément ce chiffre et indique que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l’étranger qui ont tué plus de 2.000 militaires et policiers.
Le 16 février, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution condamnant les autorités syriennes et soutenant l’appel de la Ligue arabe à la démission du président syrien Bachar al-Assad. La Russie et la Chine ont voté contre, 17 autres pays se sont abstenus.