Ceux qui ont de la mémoire se souviennent de la fiole présentée par le général Colin Powell devant le monte entier. Le Nouvel Obs revient sur cette fake news qui sera à l’origine de centaines de milliers de morts civils irakiens :
« Ce soir-là, dans un discours resté célèbre, le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, lançait au monde : "Il ne peut faire aucun doute que Saddam Hussein a des armes biologiques" et "qu’il a la capacité d’en produire rapidement d’autres" en nombre suffisant pour "tuer des centaines de milliers de personnes". Comment ? Grâce à des "laboratoires mobiles" clandestins qui fabriquent des agents atroces tels la "peste, la gangrène gazeuse, le bacille du charbon ou le virus de la variole". Sûr de son fait, le puissant Américain ajoute : "Nous avons une description de première main" de ces installations de la mort. Du moins, le croit-il. »
Cet idiot utile regrettera toute sa vie ce mensonge éhonté, et disparaîtra de la scène internationale, la honte collée au corps, ses exploits militaires de vétéran du Viêt Nam pulvérisés en une minute de spectacle grotesque.
15 ans plus tard, le menteur pathologique Netanyahou nous refait le coup de Powell, en changeant un peu les « preuves » bidonnées. Cette fois-ci, c’est une carte qui « prouve » l’avancée des travaux de réalisation d’un nucléaire pas très civil par les Iraniens... On a connu le Mossad plus subtil. De la part d’un pays paranoïaque qui a volé sa terre aux Palestiniens et qui planque plus de 200 têtes nucléaires dans ses silos, c’est un peu mal vu.
- Les cartes d’installations nucléaires en Iran foisonnent sur l’Internet, à l’inverse des cartes sur les sites de missiles nucléaires israéliens...
La grande peur de Netanyahou tient en une phrase, qui sent les représailles par anticipation :
« Au Liban, l’Iran utilise le Hezbollah pour construire des sites secrets où des projectiles imprécis sont transformés en missiles avec guidage de précision capables de frapper en profondeur Israël avec une précision de 10 mètres. » (The Telegraph)
Plus rien n’arrête le Premier ministre, poursuivi par les affaires de corruption en politique intérieure. Il ne reste plus, un peu comme Hollande en 2015, que la guerre pour sauver un pouvoir totalement corrompu à l’intérieur et discrédité à l’extérieur. Le poisson pourrit par la tête, disait Mao.