Malgré le passage en force de la loi sur les retraites puis le remaniement ministériel, Nicolas Sarkozy et l’UMP sont affaiblis. Seule l’absence de perspective réelle de la part du PS permet à Nicolas Sarkozy de continuer à se maintenir dans une partie de l’opinion publique française.
Cette absence de perspective du PS n’est d’ailleurs pas le fruit du hasard. Elle est l’illustration de l’identité de vue entre l’UMP et le PS sur les problèmes essentiels : soumission de la France aux grandes banques mondialistes (le « socialiste » Strauss Khan en sait quelque chose…), soutien inconditionnel à Israël et au sionisme, et alignement sur la politique nord-américaine (poursuite de la guerre en Afghanistan).
Ce sont autant de sujets jamais abordés par « nos » présidentiables, tellement ils sont tous d’accord entre eux sur ces points-là. Les aborder risquerait d’ouvrir les yeux de beaucoup de gens qui découvriraient alors une réelle identité de vue entre UMP et PS.
Pourtant, la droite française, divisée et à bout de souffle, semble rechercher une fuite en avant, une relance en quelque sorte. Après l’échec du débat sur l’identité nationale, qui avait pour but de stigmatiser la communauté musulmane, on voit que l’insécurité et les banlieues ont pris la relève dans la préparation psychologique de l’opinion.
Avec les banlieues dites sensibles – et toujours associées plus ou moins à l’Islam et aux musulmans – on se demande si le pouvoir ne souhaite pas la réédition des émeutes de 2005. Mais cette fois-ci, l’idée est d’aller jusqu’à l’épreuve de force.
Après Sarkozy qui ne cède pas sur les retraites (contrairement à de Villepin avec son projet de Contrat Première Embauche), on pourrait alors avoir un Sarkozy qui sait « faire face » à l’émeute, contrairement à Chirac-Villepin qui n’ont pas réagi assez fermement aux yeux des partisans de la manière forte.
La comparaison viendrait alors naturellement à l’esprit de beaucoup de Français soucieux d’ordre, et Nicolas Sarkozy se poserait en champion de la sécurité. L’élection présidentielle serait alors placée uniquement sur le terrain de l’insécurité et de la stigmatisation des musulmans.
Ce positionnement aurait pour conséquence de rendre le PS encore plus inaudible, et de couper l’herbe sous le pied – en partie – du Front National. Ce scénario n’est pas du tout impossible. N’oublions jamais à qui les émeutes de 2005 ont profité électoralement ! La leçon n’a pas été perdue pour tout le monde, et la même méthode pourrait être utilisée pour donner le même résultat…
Le climat politique devient, chaque jour, plus malsain en France. On sent qu’un conditionnement de l’opinion publique s’est accentué depuis 2007 et l’arrivée de M. Sarkozy à la Présidence. On oppose quotidiennement des catégories de Français à d’autres, on sème toutes les graines de discorde et de haine, méthodiquement.
Dans quel but, sinon pour provoquer l’affrontement. Ce conditionnement va de pair avec l’aggravation de la crise financière mondiale et de l’USraël, c’est-à-dire du sionisme. C’est tout un système de domination et de contrôle du monde, donc de la France, qui est en train de s’effondrer. On mesure aisément l’importance des enjeux et donc des méthodes que le pouvoir mondial n’hésitera pas à utiliser.
Nous reviendrons sur tous ces risques de provocation qui s’accentuent dans notre pays. Nous sommes dans la période de tous les dangers. Faute de solutions réelles de nature à soulager les difficultés des Français, il est à craindre que la manipulation, la provocation et la haine ne prennent le dessus, afin de perpétuer le système, en s’appuyant sur le parti de la peur.