Ce qu’on appelle PMA, c’est l’insémination artificielle, comme pour les vaches, les juments et les truies, mais avec un supplément d’âme : plein d’analyses et d’examens médicaux, autant d’épreuves et de tortures acceptées dans le cadre du culte à la biotechnologie, plein de boulot pour les psys et les gynécos, pénétrants à qui mieux mieux. La loi qu’on va nous imposer va enrober ça avec quelques restrictions visant à sauver la morale ou les apparences. Mais une fois de plus, on va voir s’appliquer la loi de Lucien Gabor : « tout ce qui est techniquement possible finit tôt ou tard par se faire ». Et les bons commerçants sont ceux qui savent vous vendre n’importe quoi, par leurs techniques de séduction et d’hypnose. Si l’on en croit Mediapart, c’est dans la poche, parce que nombre de députés de droite ont déjà, dans leur tête, retourné leur veste. L’exemple retentissant en est J.-M. Le Pen, qui a formulé l’argument racial sous-entendu mais ne devant pas être formulé en public, avec une grande simplicité : si ça peut faire remonter le taux de natalité des Françaises, la PMA, pourquoi pas ! On y va ! C’était une boutade, ou un lapsus ? Non, il a mis les pieds dans l’auge, bien dans son style, et c’est le fond du sujet, bien au fond.
Car effectivement, le sous-entendu, derrière l’essor du marché de la procréatique, c’est : nous l’élite, on veut des gosses d’élite, c’est-à-dire dotés par les fées du trafic de sperme anonyme issu de très gros QI ; autrement dit, aussi ressemblants à notre moi idéal que possible, très intelligents, et concrètement blancs, beaux et nordiques au possible. Il va sans dire que chez les Asiatiques, tout aussi pénétrés de leur supériorité racialo-nationale par rapport aux gens et aux peuples plus sombres qu’eux, le même critère de sélection eugéniste est à l’œuvre. Il s’agit de rattraper notre retard démographique vertigineux par rapport aux peuples du sud, dont la première arme défensive est la fécondité joyeuse, normale.
L’élan en a été donné au départ par les besoins de la population israélienne, atteinte d’infertilité dans une proportion presque aussi dramatique que le Japon, et de séparatisme mental et physique revendiqué. Et il y a des honneurs et des sites pour des banques de sperme et d’ovocytes juifs, des cabinets d’avocats et des agences pour garantir aux juifs une descendance artificielle, et bien sûr aussi « pure » que possible, par la traque des « meilleurs » dans la généalogie des gamètes qui sont sur le marché. Pur, en américain, c’est synonyme de « aux yeux bleus », où les catalogues vous proposent cette option, très recherchée. Pour une raison très simple : qui dit regard céleste dit peau claire, dit nordique, dit aryen, dit race supérieure, dit pedigree fiable, dit QI de chef, de gagnant, de killer d’élite. Européen, étymologiquement, signifie « aux yeux clairs », comme la déesse Athéna.
Toute personne validant l’insémination artificielle pour convenance personnelle reconnaît, ou revendique, sa juivification : je fais ce que je veux, parce que Dieu – s’il existe – ne me demande que de valider les 7 lois noachiques, codifiées par les rabbins loubavitch, et on n’y parle pas de ça. L’insémination artificielle n’est pas dans le catalogue des interdits, donc on y va, on s’assied sur sa conscience, on fait valider par les instances officielles et c’est bon. Il faut éviter de regarder les photos de donneurs de sperme qui s’offrent au Danemark (là-bas ils sont correctement rémunérés, normal, puisqu’ils ont les gènes les plus recherchés) ou en France, à la banque Cyros : vous donneriez un de ces jeunes connards pour père génétique à votre enfant, vous ? À un connard qui s’idolâtre tellement qu’il ne jouit pleinement que tout seul avec son fantasme d’engrosseur en série, par milliers, de connasses qui vont se coltiner toute leur vie des gosses auxquels il ne devra rien, ni pension alimentaire, ni exemplarité morale, ni éducation ? Des gosses qui vont hériter du cynisme d’un type qui a vendu son héritier pour moins de 500 euros ?
Non, décidément, l’eugénisme à bride abattue, ça ne repeuplera pas la France de Gaulois, mais l’assaisonnera juste de quelques tarés de plus, car fils de monstres en chaîne, des labos aux médias, en passant par leur « vraie » mère. Les psys mettront du beurre dans les épinards, à la rigueur, c’est bon pour la croissance, certes, ça rentre dans le boom de la procréatique.
Mais le bon Dieu, celui que reconnaît notre cœur, a plus d’un tour dans son sac. Dans chaque société démocratique à l’européenne, la population appelée à voter est très attachée à l’État providence, et à l’égalité des chances. Si bien que le législateur prudent exige que toutes ces inventions censées être dictées par les nécessités du bien-être de chacune soient prises en charge par la Sécurité sociale, et ne demeurent pas, comme c’est le cas actuellement, sauf en Israël, pays européen s’il en est, un privilège ou un caprice de riches. La Sécu, c’est nous qui la finançons, avec l’aide des immigrés qui bossent pour nous. Et plus on est pauvres, mieux on le sait. Donc en fait, ce sont les copulateurs normaux, qui vont payer pour les foldingues les plus tordues. De fait, le côté élitiste du projet « eugénisme pour toutes » est compromis, car c’est le payeur qui commande. On voit mal le peuple des Gilets jaunes marcher dans la combine, sous les quolibets des musulmans et autres créateurs d’arts premiers, entourés de leurs familles-forteresses, qui piétineront longtemps encore les platebandes si plates, si tristes, des LGBTQ.
Les partisans de la GPA pour tous, qui ne tardera pas à suivre, sont des gens qui raisonnent avec un mépris de classe plus voyant que la simple morgue raciale imprégnant toute l’industrie de la procréatique, puisqu’il s’agira de payer le moins possible des femmes assez misérables pour accepter de vendre le fruit de leurs entrailles, après avoir subi les tortures aggravées de l’insémination artificielle. La Bible donne des exemples concluants : c’est dans la nature et les obligations des servantes, de faire des gosses pour leur maîtresse. Et c’est vivement encouragé en Israël, dans les limites de la pureté de sang, ça va de soi. Mais aux USA, la publicité pour la chose a commencé avec des histoires de femmes de classe moyenne portant un enfant par compassion pour d’autres femmes plus malheureuses qu’elles, censées appartenir au même milieu. La notion de gratuité fait toujours partie de l’enrobage moralisant, mais elle comporte déjà le volet « défraiement » : plus la demande devient forte, plus la légalisation gagnera des points, et plus les femmes-gisement exigeront une sorte de minimum syndical, ce qui est compréhensible. Actuellement, le tarif moyen dans le monde, c’est 1 GPA = 1 toit pour ma famille. Pour les hommes, on sait que le don de sperme ne fait plus recette, chacun exige aussi une rémunération, comme au Danemark, même si l’effort à fournir (se faire traire par masturbation dans un cagibi) est sans proportion avec l’extraction d’ovocytes, les implantations d’embryons, les avortements sur demande du client, la grossesse avec des risques mortels, l’accouchement forcé par césarienne, et la dévastation psychique inévitable.
Les arguments aussi sensés que profonds, qui semblaient délire de Cassandres il y a quelques années à peine, des gens raisonnables et respectés les formulent ; comme Jean-Pierre Le Goff, qui s’exprime dans Le Figaro, ou le professeur Jacques Testart qui prévient : vous allez fabriquer des maladies génétiques en masse, avec la manipulation des gamètes et des embryons. Ça fait quand même peur, alors que tant de gens souffrent déjà de l’épidémie d’autisme, autre trouble incurable généré par la modernité (vaccins ou autres facteurs, en tout cas maladie rarissime autrefois), mais tout cela a laissé de marbre ou de vase nos députés, dans leur premier vote le mardi 25 septembre : la corruption est collective, et elle relève d’une aspiration mentale à la soumission, avant de rendre des dividendes.
Il y a aussi, certes, encore une raison, qu’on nous cache, à l’expansion du marché des nourrissons pour riches malades du cerveau : les guerres polluent, et même si l’uranium et le phosphore ne s’abattent que sur les populations et les régions les plus misérables, elles irradient bien au-delà leur toxicité : les bébés cancéreux et horriblement mal formés, ce n’est plus réservé aux familles irakiennes, et ça promet de se répandre. Mais la fuite en avant, ça nous connaît, nous les impérialistes sans frontières...
Marianne, le magazine qui ne cherche même plus à quel saint se vouer, consacre un article aux malheurs des pauvres vieux lgbtq qui voudraient des maisons de retraite réservées à la jaquette méritante, avec un quota de jolis petits étudiants à demeure, pour tenir compte des besoins de leur sexualité (sic). Le Monde, L’Obs, Libé, draguent à leur tour les futurs vieillards pas comme tout le monde. Les Gaulois, qui ne se prennent pas pour une race supérieure ni pour une minorité très supérieure et très opprimée, vont dire OK, qu’on les enferme donc tous ensemble, ces vieillards qui même au cimetière vont exiger des places à part. Mais nous on payera pas. Ni pour fabriquer des monstres pour toutes. « Petits » monstres, d’accord, et cher payés, mais tels pères/mères tels fils, et ils grandiront, et ils réclameront encore plus de « dédommagements » à leurs géniteurs fous.
Tous à la manif du 6 octobre, avec nos gilets jaunes !