Les transactions ne laissent aucune trace, tandis que les lingots d’or réintègrent le circuit légal, jusqu’aux coffres des banques centrales.
La justice anversoise enquête sur un des plus grands négociants en or au monde, une société anversoise qui a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires d’1,7 milliard d’euros.
Mais une énorme lacune dans la législation belge empêche la justice de pouvoir intervenir efficacement, écrivent mardi De Tijd et L’Echo. Les autorités judiciaires ont appris que des criminels s’adressent à cette société pour échanger de l’or contre de l’argent liquide. Les transactions ne laissent aucune trace, tandis que les lingots d’or réintègrent le circuit légal, jusqu’aux coffres des banques centrales.
La justice anversoise est régulièrement interrogée par ses partenaires européens à ce sujet. Cependant, à cause de cette lacune dans la législation, la justice est bloquée.
Selon la loi, les marchands ne peuvent accepter des montants de plus de 5 000 euros en cash lorsqu’ils vendent des biens ou des services. Au-delà, le paiement doit se faire par voie électronique.
Mais la loi ne parle que de la vente et non de l’achat par les marchands, qui peuvent donc payer leurs fournisseurs en cash, sans limitation aucune. En outre, ces marchands ne sont pas tenus de signaler les transactions suspectes auprès de la cellule anti-blanchiment.
Le secrétaire d’Etat à la Lutte contre la Fraude John Crombez se dit au courant du problème mais n’a pas souhaiter commenter l’information pour l’instant.