Les syndicats du groupe pharmaceutique Sanofi ont estimé mardi à "plus de 1 500" les suppressions de postes prévues d’ici 2015 et affirment que l’annonce par la Direction de 900 suppressions de postes ne comprend pas les postes recherche de Toulouse et Montpellier.
"Ce chiffre masque la réalité, on pense tous qu’ils n’ont pas comptabilisé au moins les 640 salariés de Toulouse, et peut-être les 200 à 300 salariés de Montpellier", a déclaré à l’AFP Rémi Barthes, coordonnateur CFE-CGC groupe qui estime les suppressions de postes à "plus de 1.500".
Le communiqué de la direction confirme également, selon lui, "à demi-mot l’arrêt de la recherche sur Montpellier puisqu’il dit qu’il deviendra un centre de développement, mais sans recherche".
Pour le syndicaliste, "c’est la mort programmée de Montpellier à l’horizon de 2015".
"L’objectif de la direction, c’est de se désengager de Toulouse et de Montpellier, cela n’a pas changé d’un iota depuis son annonce de juillet", estime de son côté Thierry Bodin, coordonnateur CGT.
Le syndicaliste ajoute qu’il y aura aussi "des milliers d’emplois indirect qui seront détruits" à cause du désengagement de Sanofi.
Même raisonnement pour Pascal Vially, coordonnateur groupe CFDT, "les 900 suppressions de postes envisagées n’incluent pas le site de Toulouse".
"Si Toulouse était inclue, elle (la Direction) aurait expliqué l’avenir des salariés de ce site. Or, elle n’en parle pas", a fait valoir le représentant du premier syndicat de l’entreprise.
La Direction du groupe avait convoqué des comités centraux d’entreprises (CCE) mardi matin sur les différents sites. Les élus du personnel ont décidé de ne pas s’y rendre faute d’avoir obtenu les documents sur le plan de restructuration envisagé.
La recherche de Sanofi est essentiellement concentrée sur le site de Toulouse et partiellement sur celui de Montpellier (quelque 200 personnes sur 1 200 employés). Sanofi emploie environ 28 000 personnes sur 49 sites.