Le 20 juillet 2019 a marqué le cinquantième anniversaire de l’alunissage des astronautes américains. En juillet 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin, deux astronautes de la NASA, auraient séjourné sur la Lune pendant quelques jours, fait des galipettes devant les caméras, puis seraient revenus sur Terre à bord d’un coucou spatial bancal appelé « Module lunaire », disposant de fort peu puissance et de bien peu d’énergie !…
Ce voyage extraterrestre fut technologiquement si avancé que jamais aucune agence spatiale, y compris l’Administration nationale de l’espace et de l’aéronautique (NASA), ne put rééditer cet exploit fantasmagorique. Pire, les bobines vidéo VHS, enregistrées au cours de ce premier voyage lunaire habité, furent effacées nous privant de l’opportunité de revisiter l’événement unique et incroyable où les techniciens américains auraient vaincu les mortelles radiations de Van Allen, ce qu’ils ne savent plus faire aujourd’hui, malgré les immenses progrès scientifiques des cinquante dernières années !
Heureusement, l’agence spatiale russe, qui ne savait pas alunir en 1969, et ne sait toujours pas alunir en 2019, assure le cheminement régulier des astronautes américains vers la station spatiale internationale, à mi-chemin entre les deux astres. La filière spatiale américaine est le seul et unique programme de régression scientifique et technologique, ayant englouti des centaines de milliards de dollars sur cinqante ans, et visant à apprendre à désapprendre !
Les ingénieurs de la NASA eux-mêmes nous disent que cet alunissage était impossible, pour la simple et bonne raison que les astronautes auraient dû voyager à travers les létales ceintures de radiations de Van Allen qui commencent à partir de 1600 km au-dessus de la Terre et qui vont jusqu’à 42 000 km. Même au-delà de ces ceintures de radiations, les astronautes continueraient à être bombardés par toutes sortes de radiations mortelles. Le 24 juin 2005, la NASA fit cette déclaration étonnante :
La vision de la NASA pour l’exploration spatiale appelle à un retour sur la Lune comme préparation à de plus longs voyages vers Mars et au-delà. Mais il y a un rabat-joie potentiel : les radiations. L’espace, au-delà de l’orbite basse terrestre, est noyé dans une intense radiation en provenance du Soleil et de sources profondes galactiques les supernovas. […] La façon la plus commune de gérer les radiations est de simplement les bloquer physiquement, tout comme la très épaisse paroi de béton armé le fait autour d’un réacteur nucléaire. Mais fabriquer des vaisseaux spatiaux en béton armé n’est pas une option[…]. Les radiations dans l’espace sont bien plus dangereuses que les radiations rencontrées sur Terre. Même si la Station internationale se situe juste dans le champ magnétique protecteur de la planète, les astronautes y reçoivent plus de dix fois les radiations que celles qu’ils recevraient naturellement sur Terre. Hors du champ magnétique terrestre, c’est le domaine des rayons cosmiques galactiques (RCG).
À la conquête de l’espace militaire
Pourquoi les médias à la solde du grand capital international commémorent-ils cette « infox » lunaire, cinquante ans après sa diffusion, au risque d’être contredits ? C’est que la NASA a été fondée par le président Eisenhower en 1958 et sa création fut un pas de géant pour le complexe militaro-industriel américain. Il ne fait aucun doute que le programme de la NASA de soi-disant « programme aérospatial civil » était en fait « une couverture élaborée pour la recherche, le développement et le déploiement d’armements et de systèmes de satellites d’espionnage depuis l’espace ».
Depuis lors, chaque puissance militaire nucléaire a développé son propre programme de militarisation spatial qui sera le « terrain » de la prochaine guerre mondiale. Il n’est pas une guerre locale ou régionale, pas même celle menée par Israël pour l’extermination des Palestiniens, ou celle menée par l’Occident via DAESH contre les peuples syrien, yéménite, libyen et soudanais qui se soit orchestrés depuis l’espace par les réseaux de satellites-espions.
Tandis que le désarmement nucléaire demeure un leurre, la possibilité de prolifération spatiale d’armes létales augmente et la course aux armements se joue de plus en plus sur le plan qualitatif. Comme le confirme l’annonce faite, à la veille du défilé du 14 juillet, par le président français : la France créera en septembre un nouveau commandement national de la Force militaire spatiale, avec un premier financement de 3,6 milliards d’euros : « La nouvelle doctrine spatiale et militaire qui m’a été proposée par la ministre et que j’ai approuvée, permettra d’assurer notre défense de l’espace et par l’espace », a déclaré le président Macron. Les États-Unis et la Russie ne sont pas en reste et le 18 août dernier : « Le ministre de la Défense Mark Esper annonçait que les États-Unis allaient désormais accélérer le développement de nouveaux missiles sol-air, en réponse au missile russe 9M729 qui selon les Occidentaux viole le traité INF, ce que Moscou dément (…) ».
Ainsi s’intensifie la militarisation de l’Espace, aire d’importance stratégique croissante étant donné que les principaux systèmes d’armes, à commencer par les missiles nucléaires, dépendent des systèmes de guidage satellitaires. Le Comité sénatorial pour les services armés, en attribuant à l’Aéronautique le commandement de la nouvelle Force, a défini l’espace comme « aire de conduite de la guerre ».
Avec son nouveau commandement spatial, la France se place dans le sillage des États-Unis, mais pas sous sa coupe. Le président Trump a signé en février une directive qui institue la US Space Force, force spécifique pour les opérations militaires dans l’espace, dirigée notamment contre la Russie et la Chine qui ont elles-mêmes leurs programmes de militarisation de l’espace, tout comme l’Inde, comptant 300 millions d’affamés, et qui vient de provoquer son voisin le Pakistan pour la maîtrise du Cachemire.
Voilà pourquoi, les médias à la solde ont reçu l’ordre de relancer la polémique à propos de la balade lunaire de trois touristes astronautiques. Il importe peu que ces larbins aient mis le pied sur la Lune, ce qui importe, c’est que la populace mondiale consente aux sacrifices budgétaires qu’implique la coûteuse et dangereuse militarisation de l’espace en ces temps d’austérité sociale planétaire.